Un peu plus de 6 ans après le « Dieselgate » déclenché par Volkswagen en septembre 2015, le cas de Mercedes Benz est revenu sur le tapis en Allemagne cette semaine.
Un rapport accablant
Dans un rapport public de Deutsche Umwelthilfe (DUH), daté du 5 novembre 2021, le constructeur automobile aurait utilisé huit dispositifs de mise en échec dans une Mercedes-Benz Classe E équipée d’un moteur diesel pour déjouer les normes Euro 6. Ces dispositifs, inconnus jusqu’alors, réduisaient de manière substantielle les émissions d’oxyde d’azote.
Un système complexe et bien étudié
Selon le rapport, qui concerne une Mercedes E 350d 2016 équipée d’un moteur diesel OM642, six dispositifs de mise en échec sont connectés au convertisseur catalytique intégré de la voiture, tandis que deux sont liés au système de recirculation des gaz d’échappement du véhicule. Ensemble, ces huit dispositifs de mise en échec ont été jugés illégaux par la DUH, car ils auraient été utilisés pour fausser les résultats lors de tests d’émissions en laboratoire. Un spécialiste a indiqué que les émissions d’oxyde d’azote sont jusqu’à 500 % supérieures à la limite légale lorsque la voiture est conduite sur la route.
L’autorité fédérale allemande était au courant
L’autorité fédérale des transports automobiles (KBA) a déclaré qu’elle était au courant des dispositifs d’invalidation et qu’ils n’étaient pas jugés illégaux, rapporte le journal allemand Automobilwoche.
En 2018, Mercedes a dû rappeler près de 800 000 modèles GLC et Classe C en Europe en raison d’un scandale similaire de dieselgate. KBA a découvert pas moins