Cambrigde, Ontario. Saviez-vous qu’il est possible de faire Londres-Paris en moins d’une heure en voiture. C’est vrai si vous êtes en Ontario. Nissan a invité des journalistes à faire le tour de l’Europe en 300 km en traversant neuf villes ontarienne. Nous avons pris la route le matin à Cambridge pour terminer notre périple à Paris en passant par Vienna, Sparta, Lisbon, Stratford et Copenhagen. Tout cela dans le but de tester l’autonomie du Nissan Ariya e-4orce 2024. Un parcours de 300 km en milieu agricole sur des chemins de campagne à une vitesse qui dépassait rarement les 80 km/h. Nous nous sommes amusés à jouer les électromobilistes, l’espace d’une journée avec des résultats étonnants.
Le profil de l’outil de travail
Ce VUS qui fait environ le même format qu’un Rogue est d’abord arrivé en version à roues motrices avant. Le moteur unique offre 238 chevaux et 221 lb-pi de couples avec une autonomie qui fait 465 km. Le e-4orce ajoute un deuxième moteur qui fait grimper la puissance à 389 chevaux et 442 lb-pi de couple. La traction intégrale vous fait perdre un peu d’autonomie, mais vous avez encore 438 km et nous avons la preuve que cela peut aller encore plus loin si vous avez l’économie d’énergie en tête.
Un départ en douceur
Nissan avait décidé de remettre des prix à ceux qui présenterait la plus faible consommation d’énergie. Nous avons pris le départ sans tambour, ni trompette du Langdon Hall à Cambridge. L’idée est de surveiller la consommation d’énergie pour qu’elle soit presque nul, pas de climatiseur, pas de chauffage. Nous avons mis la e-step régénérative en marche et le départ était donné. Ne croyez pas que nous avons retardé la circulation. Mon collègue Anthony Lemonde et moi sommes arrivé les premiers (15 minutes avant tout le monde) pour le lunch et à nouveau premier à la fin de la journée au petit bistro de Paris. Nous avons même pris le temps de faire un petit détour à Port Bruce sur les rives du Lac Ontario pour des photos. Nous avons observé les limites de vitesses partout où nous étions. Nous avons parcouru 300 km avec une moyenne de 16,6 kWh aux 100 km et il restait encore 170 km d’autonomie à notre arrivée. Ce qui veut dire que techniquement, nous aurions été en mesure de faire 470 km sur une charge. Nous avons du même coup remporté le défi de la journée et terminé au premier rang avec la plus petite consommation moyenne de la journée. Le collègue Alain Kuhn Von Kuhnenfeld a terminé deuxième à 16,7 kWh de moyenne et Dominic Boucher 3e à 16,9 kWh aux 100 km. Voici la preuve que les québécois savent faire en matière de conduite économique.
Une douce transition
Ce que j’ai le plus apprécié de l’Ariya est sa transition tout en douceur entre le monde à essence et le monde électrique. Contrairement à certains modèles qui donnent l’impression de prendre place dans un vaisseau spatial, l’Ariya est comme tous les autres VUS, moins le bruit du moteur qui disparaît. Nous avons utilisé le bouton e-step, qui augmente le freinage régénératif, toute la journée. En relâchant l’accélérateur à l’approche de chaque virage, l’ARIYA a ralenti juste assez à l’entrée pour se glisser dans le virage sans toucher aux freins pour redécoller en douceur, un bon petit truc pour étirer son autonomie. Les sièges zéro gravité son confortable et nous avons apprécié la console centrale coulissante qui permet aux conducteurs de tous les gabarits de bien ajuster sa position de conduite. Si l’Ariya est confortable et silencieuse, elle n’est pas sportif. Même s’il accélère de 0 à 100 km/h en un peu plus de 5 secondes, il s’incline sensiblement lorsque vous la conduisez rapidement dans les virages et penche vers l’avant dans les situations de freinage d’urgence. Nissan a également pris une décision étrange concernant les freins régénératifs de l’Ariya. Elle dispose d’un mode qui ralentit la voiture par freinage régénératif lorsque l’on lève la pédale d’accélérateur. Mais contrairement à de nombreux autres VE, il ne s’agit pas d’un mode de conduite à une seule pédale, car le freinage régénératif s’arrête soudainement autour de 10 km/h. Vous devez utiliser les freins pour un arrêt complet
Les prix
Notre modèle à l’essai frisait les 70 000$, mais comme le modèle d’entrée de gamme est à 59 995 $, vous aurez droit aux deux subventions à l’achat, soit 12 000$.
La technologie
Les écrans de 12,3 pouces du combiné d’instruments sont suffisamment grands pour les standards d’aujourd’hui, mais le logiciel qui les alimente sont un peu lent. En outre, il est difficile et peu intuitif de trouver ce que l’on veut dans les différents menus à l’écran. La connectivité sans fil pour Apple CarPlay est de série, mais Android Auto ne fonctionne qu’avec un fil. Les commandes vocales de l’Ariya sont également difficiles à comprendre, et entrer une destination de navigation de cette manière est un exercice de frustration. L’Ariya est équipée du système Nissan ProPilot 2.0 qui permet de conduire les mains libres sur les autoroutes cartographiées dans certaines conditions, et il fait un bon travail en ralentissant et en accélérant en douceur tout en gardant l’Ariya bien centré dans sa voie. Sur les routes non cartographiée comme la plupart des routes secondaires de notre trajet, le mode mains libres se désactive.
Conclusion
Silencieux et confortable, l’Ariya est idéal pour les routes secondaires et les tours en ville. Il n’offre toutefois pas l’expérience plus moderne comme le Kia EV6, le Hyundai Ioniq 5 ou 6 ou le Volks ID4. Vous avez l’impression d’être quelques années derrière dans l’Ariya.
Forces
Confortable et rassurant sur la route
Design intérieur moderne
Nombreuses aides à la conduite de série
Faiblesses
Pas de véritable conduite à une pédale
Taux de charge rapide DC plus lent que la moyenne
Peu d’espace de rangements dans le véhicule
Le texte Nissan Ariya e-4orce 2024 provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile