Porsche, l’une des marques les plus rentables au monde, traverse une tempête sans précédent. En Chine, ses ventes dégringolent, sa stratégie d’électrification perd de la vitesse, et aux États-Unis, de nouveaux tarifs douaniers viennent fragiliser sa présence. Le contraste est frappant pour cette filiale du groupe Volkswagen, qui ambitionnait encore récemment que 80 % de ses ventes mondiales soient entièrement électriques d’ici 2030.

Recul stratégique face aux réalités du marché

À peine 14 mois après avoir réaffirmé ses objectifs ambitieux en matière de véhicules électriques (VÉ), Porsche fait volte-face. En novembre dernier, la marque annonçait qu’elle allait continuer à développer des motorisations à essence pour contrer une demande insuffisante en Chine. L’introduction des modèles électriques 718 Boxster et Cayman est retardée, tout comme celle d’un nouveau VUS porte-étendard à trois rangées.

La marque a aussi revu ses prévisions de revenus annuels à la baisse : entre 37 et 38 milliards d’euros, contre 39 à 40 milliards auparavant. Les principaux coupables : la faiblesse du marché chinois et les nouveaux tarifs américains sur les véhicules européens.

Une stratégie rigide, un marché en mutation

Selon Fabio Hölscher, analyste chez Warburg Research, la cause principale de cette débâcle réside dans le choix initial de Porsche de tout miser sur l’électrification complète de sa gamme (excepté la 911). Résultat : la marque se retrouve à devoir développer à la fois des modèles thermiques additionnels et gérer les retards coûteux liés aux VÉ, tout en affrontant la baisse de la demande en Chine et les incertitudes liées aux exportations vers les États-Unis.

À l’image de BMW, Porsche aurait dû adopter une stratégie de production plus souple permettant d’alterner entre thermique et électrique, selon lui.

Chine : le mirage du marché premium

En Chine, les ventes du premier trimestre ont plongé de 42 % par rapport à l’an dernier. Porsche attribue cette chute aux « conditions de marché très difficiles » dans le segment de luxe, ainsi qu’à une concurrence féroce. En 2021, Porsche atteignait un sommet avec 95 671 ventes en Chine — son plus grand marché pour la 7e année consécutive.

Mais des start-ups chinoises innovantes proposent désormais des véhicules sportifs et modernes, à prix compétitifs. Leur rapport qualité-prix séduit une clientèle qui n’est plus prête à payer la prime Porsche sans valeur ajoutée tangible, selon Pedro Pacheco, analyste chez Gartner.

Tarifs américains : une menace grandissante

Depuis avril, les tarifs de 25 % imposés sur les véhicules européens compliquent l’équation. Porsche, qui importe tous ses véhicules depuis l’Europe, voit son avantage concurrentiel fondre. Pour le moment, aucune usine américaine n’est envisagée — trop coûteuse et longue à mettre en place — mais une collaboration avec Volkswagen Group aux États-Unis pourrait être envisagée.

Batteries : la désillusion Cellforce

En 2021, Porsche lançait la coentreprise Cellforce pour développer ses propres batteries haute performance. Trois ans plus tard, le constructeur abandonne ses ambitions d’expansion. Raison : la demande trop faible pour les VÉ en Chine. Porsche se tourne de nouveau vers de grands fournisseurs comme CATL pour profiter des économies d’échelle.

En parallèle, le constructeur a acquis en mars une participation majoritaire dans l’unité de batteries e-mobilité de Varta, signe que la sécurisation de l’approvisionnement en cellules demeure une priorité.

Réorganisation à Stuttgart : une équipe remaniée

Pour sortir de cette crise, Porsche procède à un vaste remaniement de sa haute direction. Michael Steiner deviendra le numéro 2 dès le 1er juillet. Vera Schalwig prendra la tête des ressources humaines en août, tandis que Joachim Scharnagl remplacera Barbara Frenkel à l’approvisionnement.

Plus tôt cette année, le constructeur a déjà remplacé son directeur financier et son chef des ventes après une performance jugée insatisfaisante. Ces changements « illustrent la gravité de la situation », selon Hölscher.

Conclusion

Entre des ventes en chute libre en Chine, une demande nord-américaine affaiblie par les tarifs et une transition électrique mal synchronisée, Porsche se retrouve en terrain miné. Pourtant, tout n’est pas perdu. Le marché chinois pourrait rebondir, les concurrents locaux devenir moins abordables, et de nouveaux produits mieux adaptés au marché asiatique pourraient faire leur effet. Mais le constructeur devra ajuster rapidement son tir — et faire preuve de plus de flexibilité — s’il veut préserver sa réputation d’excellence dans un marché mondial en pleine redéfinition.

Avec des renseignements d’Automotive News Europe

Le texte Porsche en état de crise provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Hyundai Auto Canada vient de lever le voile sur les prix officiels du tout nouveau IONIQ 9 2026, un VUS 100 % électrique à trois rangées de sièges. Disponible dès juin chez les concessionnaires canadiens, l’IONIQ 9 promet une autonomie dépassant les 500 km, un espace intérieur généreux, une recharge ultrarapide et une capacité de remorquage digne d’un VUS traditionnel.

Une gamme de prix compétitive pour les familles modernes

Le prix de détail suggéré par le fabricant (PDSF) débute à 59 999 $ pour la version Essential à propulsion. Les modèles à traction intégrale (AWD) commencent à 64 999 $, tandis que les versions haut de gamme peuvent atteindre 81 499 $. Voici un résumé de l’offre :

Version Moteur Autonomie Prix de départ (CAD)

Essential RWD 215 ch 539 km 59 999 $

Preferred AWD 303 ch 515 km 64 999 $

Preferred AWD+ 422 ch 500 km 64 999 $

Preferred AWD Luxury 303 HP 515 km 76 499 $

Preferred AWD+ Ultimate 422 HP 500 km 81 499 $

Recharge éclair, technologie avancée et port NACS

L’IONIQ 9 est équipée d’un système de recharge ultra-rapide 800 V/350 kW, capable de recharger la batterie de 10 à 80 % en environ 24 minutes². Hyundai fait aussi un pas vers l’avenir en intégrant pour la première fois un port de recharge NACS (standard Tesla) avec adaptateur, ce qui permet aux conducteurs d’accéder facilement à une grande partie du réseau Supercharger en Amérique du Nord.

Une capacité de remorquage de 5 000 lb

Conçu pour les familles actives, l’IONIQ 9 peut remorquer jusqu’à 5 000 lb, une performance rare pour un véhicule électrique. Le mode remorque intelligent ajuste automatiquement la prédiction d’autonomie en fonction du poids de la remorque et assure une distribution optimale du couple (50/50) pour une traction équilibrée.

Assemblée en Corée, livrée chez nous en juin

Tous les modèles IONIQ 9 2026 destinés au marché canadien seront assemblés à Ulsan, en Corée du Sud. Leur arrivée dans les concessions est prévue dès juin 2025.

Conclusion

Avec son design moderne, ses caractéristiques haut de gamme, sa recharge rapide et une autonomie parmi les meilleures de l’industrie, l’Hyundai IONIQ 9 2026 s’impose déjà comme une référence incontournable dans le segment des VUS électriques familiaux. Un modèle à surveiller de près pour ceux qui veulent conjuguer mobilité durable et polyvalence.

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Il y a une semaine, la rumeur courait voulant que Mercedes-Benz décide de construire un de ses véhicules les plus populaires aux États-Unis. Les informations qui circulaient pointaient vers le GLC et hier (le 12 mai), la compagnie a confirmé qu’elle prévoyait assembler son modèle à l’usine qu’elle opère en Alabama.

Le début de la production là-bas serait prévu pour la fin de 2027. Le GLC qui y sera assemblé sera principalement destiné au marché nord-américain.

Le grand patron de Mercedes-Benz, Ola Källenius, a déclaré que les États-Unis sont un « endroit où nous voulons nous développer à l’avenir », compte tenu de la taille du marché nord-américain.

« Vous voulez être en mesure de vous développer sur les principaux marchés mondiaux… être près des clients et… réagir rapidement au marché », a-t-il déclaré lors d’une table ronde tenue avec les médias le 12 mai.

La compagnie n’a pas mentionné l’ampleur du montant qui allait être investi là-bas, mais elle a mentionné qu’il était important.

Le chef de la direction de Mercedes-Benz pour en Amérique du Nord, Jason Hoff, a souligné que la production des utilitaires GLE et GLS, ainsi que de leurs variantes électriques, se poursuivrait en Alabama. Il a aussi ajouté qu’un agrandissement de l’usine n’était pas nécessaire pour accueillir la production du GLC. Le plan fonctionne en ce moment à 87 % de sa capacité annuelle, qui est de 305 000 véhicules.

L'usine Mercedes-Benz à Tuscaloosa, en Alabama
L’usine Mercedes-Benz à Tuscaloosa, en Alabama | Auto123.com

Le modèle est important pour le marché américain. Chez nos voisins, la compagnie vend presque autant de GLC fabriqués en Allemagne que les trois modèles importés les plus populaires réunis. L’an dernier seulement, elle a écoulé 64 163 GLC aux États-Unis, soit 20 % de son volume de véhicules de tourisme.

L’investissement de la firme allemande en Alabama se fera parallèlement au projet d’expansion de l’usine d’assemblage de fourgons à Charleston, en Caroline du Sud.

Logo Mercedes-Benz
Logo Mercedes-Benz | Auto123.com

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Depuis que le modèle a été annoncé, l’engouement pour la camionnette électrique à quelque 25 000 $ US de la nouvelle entreprise Slate Auto est réel.

En effet, la compagnie soutenue par Jeff Bezos, le grand patron d’Amazon, a mentionné que plus de 100 000 consommateurs avaient réservé un modèle en seulement deux semaines.

Des réservations de modèles, ça vaut ce que ça vaut, surtout que le 50 $ exigé est remboursable. Rappelons que les gens avaient aussi nombreux à inscrire leur nom dans le carnet de réservation du Tesla Cybertruck.

N’empêche, nous croyons que la situation est tout autre ici, et que malgré l’intérêt moins fort des consommateurs américains pour les véhicules tout électriques, l’intérêt et le nombre de réservations montrent l’appétit des gens pour des modèles abordables, qu’importe leur mode de propulsion.

Déjà plus de 100 000 réservations pour la camionnette électrique Slate | Auto123.com

Bien sûr, les quelque 25 000 $ US annoncés pour la version de base sont attrayants. Il faut s’attendre à ce que des options de personnalisation soient offertes, afin de permettre aux gens de se concocter un modèle répondant à leurs besoins, mais aussi donner l’occasion à la compagnie d’aller chercher des revenus supplémentaires. Rappelons que le modèle de base annoncé sera spartiate, avec notamment des vitres à ouverture manuelle.

C’est l’idée d’une camionnette à seulement 25 000 $ US qui est séduisante, surtout que les dépenses en carburant seront une affaire du passé après l’acquisition.

Beaucoup de détails sont à venir, notamment concernant le prix des options et tout ce qui sera offert. Bien sûr, si la compagnie arrive à vraiment produire un modèle. Nous avons vu d’autres entreprises naissantes promettre des choses et ne pas parvenir à livrer la marchandise. Il faut être prudent. Cependant, avec une firme comme Amazon derrière, il est permis de croire à la réalisation de ce projet.

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Audi rappelle plus de 89 000 VUS Q5 et Q5 Sportback des années modèles 2022 à 2024 en raison d’un risque d’incendie qui peut potentiellement être causé par une fuite d’huile, résultante d’un problème de vissage dans le couvercle de la culasse.

Le Q5 est le modèle le plus vendu d’Audi aux États-Unis, ce qui rend ce rappel particulièrement important pour le constructeur.

Le rappel concerne :

  • • 78 313 Audi Q5 (2022 à 2024), construits entre le 24 juillet 2021 et le 23 août 2024.
  • • 11 104 Audi Q5 Sportback (2022 à 2024), produits du 7 août 2021 au 2 juillet 2024.

Audi Q5 Sportback 2022
Audi Q5 Sportback 2022 | Auto123.com

Le problème

Le problème réside dans le couple (la force) de serrage des vis du couvercle de la culasse. Ce dernier est irrégulier. Avec le temps, ces vis peuvent se desserrer, provoquant de petites fuites d’huile. Si cette huile entre en contact avec des éléments chauds du moteur, un risque d’incendie s’ensuit. Selon Audi, les conducteurs devraient cesser immédiatement de conduire leur véhicule s’ils aperçoivent de la fumée provenant du compartiment moteur ou détectent une odeur inhabituelle.

Depuis l’apparition du problème en mai 2023, Audi a reçu 2539 réclamations de garantie potentiellement liées à cette défaillance, ainsi que 11 signalements d’incendies, sans qu’aucun blessé ou décès n’ait été rapporté à ce jour.

Une note technique avait été transmise aux concessionnaires en janvier 2024 afin de les inviter à inspecter et remplacer les vis desserrées. Toutefois, avec l’augmentation des signalements, Audi a opté pour un rappel officiel à grande échelle.

La solution

Les propriétaires recevront un avis dès le 8 juillet. Audi recommande de prendre rendez-vous chez un concessionnaire pour une inspection gratuite. Les vis du couvercle de culasse seront vérifiées. Si l’une d’elles est desserrée, elle sera remplacée et resserrée selon les nouvelles spécifications techniques.

Ce rappel est préventif, mais crucial pour la sécurité des occupants et pour éviter des réparations coûteuses ou des dommages graves en cas d’incendie.

Audi Canada devrait suivre le pas

Même si le rappel est d’abord annoncé pour les États-Unis, il est très probable qu’Audi Canada emboîte le pas, considérant la présence du Q5 sur notre marché. Les conducteurs québécois ou canadiens ayant un modèle des années touchées devraient rester attentifs aux communications d’Audi et faire inspecter leur véhicule par mesure de précaution.

Le rappel de plus de 89 000 Audi Q5 et Q5 Sportback pour un risque d’incendie lié à une fuite d’huile souligne l’importance de la vigilance mécanique, même chez les marques haut de gamme. Audi réagit de manière proactive, mais la situation rappelle que la sécurité passe par une surveillance constante des composants moteurs, aussi mineurs qu’ils puissent être.

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Stellantis a confirmé la production d’une version hybride légère de la Fiat 500e, sa petite voiture électrique. Une décision surprenante, mais stratégique, qui vise à redonner un second souffle à la marque Fiat en Europe et à relancer l’activité industrielle de l’usine Mirafiori à Turin, en Italie.

Un retour inattendu du moteur à essence dans une voiture conçue pour l’électrique

Actuellement offerte uniquement en version 100 % électrique, la Fiat 500e aura bientôt droit à une motorisation hybride légère. C’est une initiative peu courante, car adapter une plateforme dédiée à l’électrique pour y intégrer un moteur thermique exige des modifications importantes.

Mais pour Fiat, c’était l’unique solution afin de compenser l’arrêt de la production de l’ancienne Fiat 500 à essence, retirée du marché en juin 2024 faute de conformité aux nouvelles normes de sécurité européennes.

Une stratégie industrielle au service de la relance

Le démarrage de la production préliminaire a déjà débuté à l’usine Mirafiori, et Stellantis prévoit un lancement officiel en novembre 2025.

Ce retour à une motorisation hybride permettra à Fiat de proposer une solution de rechange plus abordable que la version électrique tout en répondant aux exigences du gouvernement italien, qui souhaite maintenir un volume de production automobile d’au moins un million de véhicules par an.

Ce projet est aussi vu comme un signal rassurant envers les syndicats, préoccupés par la baisse de production de la 500e. En effet, les ventes européennes de cette dernière ont chuté de 9308 unités au premier trimestre de 2024, à seulement 4288 exemplaires en 2025, selon Dataforce.

La Fiat 500e 2025
La Fiat 500e 2025 | Auto123.com

Un contexte difficile pour la production italienne

L’an dernier, la production de véhicules en Italie est tombée à son plus bas niveau depuis près de 70 ans. En décembre, Stellantis a dévoilé un plan de redressement pour ses installations italiennes, mais les effets ne se feront sentir qu’à partir de 2026. La production de la version hybride de la 500 permettra donc de gagner du temps et d’assurer un relais temporaire dans un contexte de transition industrielle.

Une citadine adaptée au marché nord-américain ?

Bien que la Fiat 500e soit offerte sur certains marchés nord-américains, notamment au Canada en tant que véhicule urbain électrique, il n’est pas encore confirmé si la version hybride légère traversera l’Atlantique. Toutefois, cette motorisation pourrait répondre à une demande croissante pour des véhicules urbains économiques, surtout à l’intérieur de villes où les infrastructures de recharge demeurent limitées.

Avec l’annonce d’une Fiat 500e hybride légère, Stellantis mise sur une solution audacieuse pour stabiliser sa production italienne tout en conservant la pertinence commerciale de la citadine 500. Un pari risqué sur le plan technique, mais qui pourrait s’avérer payant sur le marché européen… et peut-être même nord-américain.

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Klein Vision a franchi une nouvelle étape dans le développement de sa voiture volante, l’AirCar, lorsqu’elle a présenté son premier prototype de préproduction lors du gala annuel de l’organisation Living Legends of Aviation à Beverly Hills, en Californie, le 8 mai dernier.

Stefan Klein et Anton Zajac, les cofondateurs de cette entreprise slovaque, ont montré leur prototype lors de la projection d’un court documentaire retraçant les cinq générations d’autos volantes développés par Klein en 35 ans qui ont mené au développement de l’actuelle AirCar.

Devant un parterre réunissant de nombreux dirigeants de l’industrie aéronautique et plusieurs personnalités, M. Klein, le concepteur de l’AirCar, a également été honoré. Les organisateurs de l’événement lui ont décerné un prix spécial de Reconnaissance pour l’excellence en ingénierie, qui souligne sa contribution novatrice au secteur de l’aéronautique grâce à des réalisations révolutionnaires dans un domaine émergent, celui de la mobilité aérienne personnelle.

« Recevoir cette distinction est un immense honneur et une leçon d’humilité », a déclaré Stefan Klein. « L’AirCar concrétise le rêve de toute une vie : offrir la possibilité de voler au quotidien. Avec la présentation de ce prototype, nous nous rapprochons de notre objectif qui est de transformer la façon dont nous nous déplaçons, en fusionnant la route et le ciel pour créer une nouvelle dimension de mobilité personnelle. »

À mi-chemin entre rêve et science-fiction

Également présent à ce gala, Todd Douglas Miller, réalisateur du documentaire Apollo 11 de CNN Films et lauréat d’un prix Emmy, a déclaré pour sa part : « Depuis le cockpit d’un autre avion, j’ai observé l’AirCar en vol. Stefan Klein et Klein Vision ont transformé l’impossible en réalité, en fusionnant rêves et science-fiction pour créer un réalisme époustouflant. »

Ce commentaire rappelle d’ailleurs celui de Jean-Michel Jarre, le pionnier de la musique électronique, qui a été le premier passager à voler à bord de l’AirCar, l’année dernière dans le ciel de Piestany, en Slovaquie. À cette occasion, il avait dit : « On se croirait dans un roman de Jules Verne, mais en vrai ! Une seconde, on parle au chauffeur, et la seconde suivante, on est dans les airs – une expérience incroyable ! »

De l’Aeromobil à l’AirCar

Le projet de l’AirCar a débuté en 2017, soit un an après la démission de Stefan Klein d’Aeromobil, une autre entreprise slovène qui s’affaire à développer des autos volantes. Puis, en novembre 2019, un premier prototype de l’AirCar a été dévoilé à la foire annuelle China International Import Expo, à Shanghai.

En janvier 2022, le cinquième prototype a finalement reçu une certification de vol de l’autorité de l’aviation civile de Slovaquie. Depuis, il a effectué avec succès au-delà de 170 heures de vol, en plus de 500 décollages et atterrissages.

Deux minutes et on décolle !

Cette auto qui se transforme en aéronef en moins de deux minutes dispose d’une structure en composites et d’un moteur de 280 chevaux. C’est d’ailleurs récemment que les concepteurs de l’AirCar ont substitué ce dernier au moteur à essence BMW de 1,6 L et 160 chevaux utilisé auparavant.

Avec une masse d’environ 1 000 kg, l’AirCar a une autonomie d’environ 1 000 kilomètres. De plus, elle dispose désormais du système Garmin Avionics G3X, qui lui donne une forme de redondance pour les instruments et un pilotage automatique.

Pour Anton Zajac, cofondateur et premier conseiller de Klein Vision, l’AirCar présente un potentiel commercial considérable. « Alors que la mobilité aérienne mondiale devrait atteindre 162 milliards de dollars d’ici 2034 et croître à un taux de croissance annuel composé de plus de 50 %, dit-il, nous sommes convaincus que le prototype actuel place Klein Vision à l’avant-garde de cette transformation. La récente reconnaissance attribuée à Stefan lors du gala confirme, par ailleurs, le leadership technologique et visionnaire qui soutenant notre travail. Nous ne nous contentons pas d’observer l’avenir des transports, nous le concevons. »

L’entreprise slovaque souhaite commercialiser son auto volante dès 2026 à des prix variant de 800 000 et 1 000 000 $US. Par ailleurs, son concepteur prévoit déjà diversifier la gamme de modèles en offrant des versions à habitacles à trois et à quatre places, et même une future version amphibie de l’AirCar.

Organisation de réseautage

Rappelons, par ailleurs, que Living Legends of Aviation est une organisation étatsunienne de réseautage de l’industrie de l’aviation et de l’aérospatiale. Fondée en 2003, elle réunit des dirigeants des grandes compagnies, des pionniers de l’aviation, des détenteurs de records, des astronautes, des entrepreneurs et des innovateurs. Elle joue aussi un rôle qui s’apparente à celui d’un temple de la renommée en décernant des reconnaissances à diverses personnalités lors de son gala annuel.

Cette année, ce gala était animé par les vedettes hollywoodiennes John Travolta et Morgan Freeman, qui ont accueilli deux invités de marque : l’astronaute Buzz Aldrin et le prince Harry, duc de Sussex.

Photos : Klein Vision

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Honda prévoit une baisse drastique de ses profits d’exploitation, estimant que les tarifs douaniers américains lui coûteront environ 6 milliards de dollars canadien(650 milliards de yens) au cours de l’exercice fiscal se terminant en mars 2026. Le constructeur nippon prévoit une chute de 59 % de son profit d’exploitation, le ramenant à 3,34 milliards $ US. Le marge d’exploitation chutera aussi à 2,5 %, contre 5,6 % l’année précédente. Selon le PDG Toshihiro Mibe, cette estimation représente l’impact minimal, incluant non seulement les véhicules finis, mais aussi les motos, produits de puissance et pièces automobiles. Il précise que ce montant pourrait fluctuer avec le temps en fonction des exemptions potentielles.

Des investissements canadiens gelés pour au moins deux ans

Dans ce contexte incertain, Honda suspend ses investissements majeurs dans l’infrastructure de production de véhicules électriques au Canada. Initialement destiné à accueillir un pôle important de production de VÉ à Alliston (Ontario), le projet est mis en veilleuse pour une période minimale de deux ans. La production des VUS CR-V destinés aux États-Unis sera également relocalisée vers des usines américaines, en réponse directe aux politiques tarifaires. Des discussions sont en cours avec les gouvernements de l’Ontario et du Canada sur l’avenir de ces activités.

Un marché des VÉ plus lent que prévu

Mibe a aussi reconnu que la croissance du marché des véhicules électriques ralentit davantage qu’anticipé. Cela pousse Honda à réévaluer la cadence de ses investissements à travers ses marchés clés. Le report de l’investissement au Canada s’inscrit donc dans une stratégie de prudence, en attendant plus de clarté sur les perspectives à long terme.

Production réorganisée : le Civic hybride déménage aux États-Unis

Pour contrer les effets des tarifs, Honda adapte sa chaîne de production. Le Civic hybride à hayon, jusqu’ici fabriqué au Japon, sera bientôt assemblé dans l’usine d’Indiana dès juin ou juillet 2025. Cette relocalisation vise à contourner les droits de douane sur les véhicules importés. Au Mexique, l’usine de Celaya qui assemble les Honda HR-V et Acura ADX demeure active, ayant produit près de 195 000 véhicules en 2025. À Alliston, malgré les incertitudes, Honda maintient la production du Civic et du CR-V, avec plus de 420 000 unités produites en 2024. L’usine est en cours de transformation pour accueillir la production de véhicules électriques de prochaine génération.

Honda reste parmi les mieux positionnés au Japon

Parmi les grands constructeurs japonais, Honda est le moins exposé aux droits de douane américains sur les importations en provenance du Japon, ayant exporté à peine 5 379 véhicules vers les États-Unis en 2024. Cette faible dépendance est due à la forte implantation nord-américaine de Honda, présente aux États-Unis depuis 1982.

Résultats annuels en baisse

Pour l’exercice terminé le 31 mars 2025, le bénéfice d’exploitation de Honda a chuté de 12 %, atteignant 8,08 milliards $ US. Les revenus ont tout de même progressé de 6,2 % grâce à une meilleure performance des devises, mais les ventes mondiales ont reculé de 9,6 %, avec 1,65 million de véhicules livrés en Amérique du Nord, un recul de 1,6 %. Les ventes en Asie ont plongé de 28 %, et de 9,7 % en Europe.

Conclusion

Honda traverse une période charnière, marquée par des bouleversements géopolitiques, des défis technologiques et un marché en transition. Le constructeur choisit de ralentir ses investissements au Canada pour se réorganiser stratégiquement face aux politiques tarifaires américaines et à une demande de VÉS moins vigoureuse qu’espéré. Une situation à suivre de près d’ici le point de presse du 20 mai, où Honda détaillera ses intentions pour l’avenir de son pôle canadien de véhicules électriques.

Avec des renseignements d’Automotive News

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La pression de l’industrie automobile sur les gouvernements qui ont des cibles climatiques continue partout dans le monde… et voilà que l’Union européenne a décidé de plier, un peu, face aux demandes de ses constructeurs. Le Vieux Continent a décidé de leur accorder un peu de lest pour atteindre ses objectifs de vente de véhicules électriques. Le Parlement européen a indiqué la semaine dernière qu’il compte approuver un assouplissement des objectifs d’émissions de CO2 des véhicules, ce qui donnera aux constructeurs automobiles trois ans de plus que prévu pour respecter les mandats et éviter des amendes punitives.

Les répercussions chez nous

Le gouvernement du Québec risque de devoir suivre ça de près, puisqu’ici aussi des représentants de l’industrie automobile demandent de repousser ou de diluer les cibles transitoires imposées à partir de 2030 et jusqu’en 2035.

Le plan Européen

Reuters rapporte que cette proposition, qui est en voie d’approbation parlementaire accélérée, a été présentée par la Commission européenne à la suite «d’énormes pressions» exercées par les constructeurs d’automobiles européens. Leurs dirigeants affirment que les amendes annuelles actuellement imposées pourraient contraindre un certain nombre d’entre eux à la faillite.

Selon le nouveau plan, en retardant l’imposition d’objectifs de véhicules à zéro émission, l’industrie a une meilleure chance de restructurer ses stratégies de production dans le but de persuader davantage de consommateurs de passer aux véhicules électriques à batterie.

Il est aussi envisagé par l’Union européenne d’apporter un soutien accru à ses constructeurs nationaux qui sont confrontés à la concurrence féroce des constructeurs chinois. La Chine, on le sait, est capable de vendre des VÉ à un prix inférieur, malgré des droits d’importation imposés l’année dernière sur les produits jugés injustement subventionnés par l’État chinois.

Les constructeurs automobiles européens préviennent que les objectifs actuels concernant les volumes de véhicules électriques qui doivent être vendus ne pourront pas être atteints cette année et entraîneront des amendes pouvant aller jusqu’à 15 milliards d’euros (23 milliards $CA), ce qui va rendre plus important encore l’avantage industriel aux fabricants de VÉ chinois, et même américains.

Le texte L’Europe retarde de trois ans ses cibles d’électrification du transport provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Si vous posez la question aux principaux dirigeants de l’industrie automobile nord-américaine, la très grand majorité vous le dira : les véhicules chinois s’en viennent, et plus vite qu’on le pense. Et pour eux, c’est inquiétant. C’est ce que révèle un sondage annuel sur la question publié il y a quelques jours par la firme spécialisée Kerrigan Advisors.

C’est la troisième année que Kerrigan mène son enquête. Cette année, les statistiques les plus frappantes qui en ressortent sont celles-ci : 76% des répondants, qui sont tous des gens qui ont des rôles de décideurs au sein de l’industrie automobile en Amérique du Nord, s’attendent à ce que les constructeurs chinois débarquent au Canada et aux États-Unis à très court terme.

La plupart est très inquiète : déjà, les marques chinoises représentent 40% de la production automobile mondiale, et elles ont les moyens de poursuivre leur expansion. Pendant ce temps-là, les constructeurs nord-américains sont aux prises avec une guerre tarifaire qui pèse sur leur bilan financier et qui les oblige à ralentir l’investissement dans les véhicules de demain.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les répondants au sondage de Kerrgian Advisors ajoutent que les conditions du marché américain n’aide pas l’industrie non plus. La résistance des grands constructeurs et les hésitations des gouvernements sur l’électrification, notamment, ont ralenti l’adoption de la motorisation électrique en Amérique du Nord, alors qu’elle s’accélère dans d’autres marchés ailleurs dans le monde.

Le résultat est que bien des gens dans l’industrie voient l’avenir avec très peu d’optimisme. Le grand patron de la firme Kerrigan, Ryan Kerrigan, le résume assez simplement : selon lui, les constructeurs chinois vont arriver sur le marché américain alors qu’ils sont en pleine expansion, surtout dans l’électrique, et vont renforcer l’urgence pour les constructeurs d’ici d’ajuster leur offre pour vendre des véhicules électriques à prix raisonnable.

Le texte Surtaxes ou pas, les marques chinoises s’en viennent provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile