C’est du côté de l’île de Vancouver que Subaru nous a invité pour faire l’essai du Solterra. Le clone du Toyota bZ4x que Subaru a voulu plus aventurier. Voyons un peu ce qui sépare et uni ces deux modèles
Conduite : la Subaru vs. la Toyota
Vous rêvez de vous évader dans la nature sauvage, de conquérir des montagnes et de croiser des ours? Le Solterra semble conçu pour cela et Subaru nous a même amner dans des sentiers assez abruptes. Avec son légendaire système Symmetrical AWD de série, Subaru a fait de son mieux pour dire : « Oui, on peut encore faire du hors-piste avec un VÉ ». Pourtant, combien de propriétaires iront réellement au-delà du centre commercial ou de la station de recharge la plus proche?
Face à lui, le Toyota bZ4X offre une option plus classique. Vous voulez deux roues motrices? Toyota vous dit : « Pourquoi pas, qui a besoin de traction intégrale en ville, de toute façon? » Mais ne nous y trompons pas, avec l’option AWD, le bZ4X devient un compagnon digne de la ville, confortable et fluide, idéal pour contourner les ralentisseurs et les dos d’âne.
Le Solterra, de son côté, vous donne l’impression que vous pourriez gravir l’Everest… même si vous n’allez pas plus loin que le stationnement du centre commercial. Le système AWD est là pour vous rassurer, et sur les routes enneigées, il offre une stabilité impressionnante, du moins pour ceux qui osent affronter la vraie nature.
Équipement : la techno à portée de main (ou pas)
À l’intérieur du Solterra, Subaru a clairement essayé de nous épater avec une technologie avancée. Le système d’infodivertissement de 12,3 pouces est là, avec tout ce qu’on peut imaginer, sauf peut-être la possibilité de piloter un drone. Apple CarPlay, Android Auto? Oui, bien sûr, ça, c’est de série. Mais le Toyota bZ4X va plus loin avec des touches comme un toit solaire. Pourquoi recharger à une borne alors que vous pouvez charger lentement sous le soleil, surtout au Québec où on est gâtés par des journées nuageuses?
Sur le Solterra, les gadgets sont nombreux, mais l’interface reste un peu confuse. Les amateurs de Subaru savent bien que ce n’est pas toujours l’ergonomie qui prime chez le constructeur. On pourrait presque imaginer le directeur technique dire : « Si vous n’arrivez pas à le trouver, c’est que vous n’en avez pas vraiment besoin. »
Tenue de route : symétrie et sécurité
Sur la route, le Solterra ne déçoit pas. Sa tenue est rassurante, grâce à un châssis optimisé pour la stabilité, et surtout, à cette garde au sol un peu plus généreuse que celle de son cousin chez Toyota. En ville ou sur autoroute, c’est du velours, du moins si vous aimez ressentir le poids de la batterie sous les pédales.
Le Toyota bZ4X, en revanche, est réglé pour être aussi doux qu’un chiot. Ses suspensions privilégient le confort, ce qui en fait une excellente option pour les déplacements quotidiens en milieu urbain. Il est facile à manœuvrer, fluide dans les virages, mais n’offre pas le même niveau de contrôle nerveux que le Solterra.
Technologie : confort moderne avec un soupçon de confusion
Le Subaru Solterra regorge de technologies, comme l’alerte de franchissement de ligne et l’assistance à la conduite, toutes les petites aides à la conduite qui vous permettront de croire que vous êtes un meilleur conducteur que vous ne l’êtes réellement. Cependant, tout cela peut devenir un peu intrusif si vous êtes du genre à aimer conduire “à l’ancienne”.
Toyota, fidèle à sa réputation, rend l’interface plus intuitive. Leur technologie est moins tape-à-l’œil, mais diablement efficace. Tout fonctionne, tout est à portée de main et on n’a pas besoin de sortir un manuel de 200 pages pour changer la température.
Confort et dynamique de conduite
À l’intérieur du Solterra, Subaru a tout misé sur une ambiance confortable. Les sièges sont spacieux et bien coussinés, parfaits pour une expédition… ou une sieste à la borne de recharge. La dynamique de conduite est tout à fait respectable pour un véhicule électrique : silencieux, stable, presque trop civilisé pour la marque. Si vous rêviez de retrouver le côté un peu brut des anciennes Subaru, désolé, mais celui-ci est bien plus domestiqué.
Le bZ4X suit une approche similaire. Confort urbain, parfait pour les trajets de banlieue à bureau. Si vous cherchez un véhicule pour la ville et que l’idée d’un long trajet hors route vous fait bailler, Toyota est le choix logique.
Conclusion : Valeur perçue – forces et faiblesses
Le Subaru Solterra 2025 veut être tout pour tout le monde : un conquérant des montagnes pour ceux qui rêvent d’aventures, mais aussi un compagnon urbain pour ceux qui ne voient que des feux rouges. Il offre des capacités tout-terrain respectables, un confort appréciable et une technologie avancée, mais l’ensemble manque parfois de cohérence pour une expérience totalement fluide.
Le Toyota bZ4X, de son côté, est plus clair dans son intention : un véhicule urbain efficace et confortable, sans les prétentions d’aventure. Il est plus simple à appréhender, mais manque un peu du caractère tout-terrain que certains espèrent dans un VUS.
Forces:
- Système 4RM performant et rassurant.
- Technologie embarquée moderne et complète.
- Bonne garde au sol et tenue de route sécurisante en conditions difficiles.
Faiblesses:
- Interface utilisateur parfois confuse.
- Poids perceptible en conduite sportive.
- Valeur ajoutée des capacités hors route sous-exploitée pour la majorité des conducteurs.
En fin de compte, le Subaru Solterra est un excellent choix pour les aventuriers… ou pour ceux qui aiment avoir l’option d’être aventuriers. Quant à savoir combien quitteront vraiment les sentiers battus, ça, c’est une autre histoire.
Le texte Subaru Solterra 2025 provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile