Voici un bel exemple du non-sens des tarifs que veut imposer Donald Trump. En 2024, Ford a produit près de 400 000 camions Super Duty aux États-Unis. Mais il y a un hic : tous les moteurs proviennent du Canada ou du Mexique. Avec les nouvelles menaces de tarifs douaniers de 25 % promises par Donald Trump, cela pourrait bien coûter une fortune au constructeur américain.

Jusqu’ici, l’administration Trump a imposé des tarifs de 25 % sur l’acier et l’aluminium qui affecte déjà le prix des véhicules fabriqués aux États-Unis sachant que la majorité de l’Aluminium provient du Québec et promet désormais des taxes similaires sur les importations automobiles dès le 2 avril. De quoi mettre Ford dans une situation compliquée, car le constructeur a structuré sa chaîne d’approvisionnement en fonction de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Le Mustang aussi concerné

Le moteur 5.0L V8 du légendaire Ford Mustang est également produit à Windsor, au Canada. En 2024, 44 003 Mustangs ont été vendus aux États-Unis, dont plus de la moitié équipés de ce moteur. Selon Sam Fiorani, analyste automobile, il est peu probable que Ford déplace la production aux États-Unis malgré les tarifs. Mais si ces taxes durent, le prix des versions V8 du Mustang et du F-150 risque d’augmenter, ventraînant une chute des ventes des modèles GT.

Super Duty : le problème majeur

Le plus gros casse-tête concerne toutefois les Super Duty, qui nécessitent des moteurs V8 importés :

  • 39 % des moteurs viennent de Windsor (7.3L V8 essence)
  • 61 % des moteurs viennent de Chihuahua, au Mexique (6.7L V8 diesel Power Stroke)

Produire ces moteurs aux États-Unis demanderait des centaines de millions de dollars et plus d’un an pour lancer une nouvelle ligne de production. Ford a donc choisi une autre stratégie : stockage massif de pièces détachées et embauche de transporteurs pour accélérer l’importation avant l’entrée en vigueur des tarifs.

Un impact sur l’emploi américain ?

John D’Agnolo, président de Unifor Local 200, représentant les ouvriers de l’usine de Windsor, estime que ces tarifs sont une attaque injustifiée contre le Canada et pourraient avoir des répercussions négatives sur l’industrie américaine elle-même. Ford emploie 5 500 travailleurs horaires au Canada contre 57 000 aux États-Unis. Si les pièces ne peuvent plus traverser la frontière, les usines Ford du Kentucky, du Michigan et de l’Ohio (près de 20 000 emplois) pourraient être mises à l’arrêt.

“Trump dit vouloir protéger l’industrie américaine, mais en réalité, il met en danger des milliers d’emplois aux États-Unis”, conclut D’Agnolo.

Avec des renseignements d’Automotive News

Le texte Le Ford Super Duty pris dans la tourmente des tarifs douaniers provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Le gouvernement de la Saskatchewan prévoit faire doubler les frais d’immatriculation des véhicules électriques, les faisant passer de 150 $ à 300 $. La province a déclaré que l’argent recueilli servirait à l’entretien et à la réparation du réseau routier.

La Saskatchewan a lancé cette taxe en octobre 2021. Le changement prévu entrera en vigueur le 1er juin.

L’objectif déclaré est de s’assurer que les propriétaires de véhicules électriques contribuent autant que les détenteurs d’un modèle à essence, qui paient pour l’entretien des routes via des taxes recueillies à la vente de carburant.

Comme le rapporte le site Automotive News Canada, Cara Clairman, la cheffe de la direction de Plug’n Drive, une organisation à but non lucratif qui s’est engagée à accélérer l’adoption des véhicules électriques, estime que la taxe ne devrait pas entraîner une baisse des achats de modèles électriques.

« À ce montant, je ne pense pas que cela dissuadera les gens d’acheter un véhicule électrique, mais c’est inhabituel étant donné que d’autres provinces offrent des incitatifs à l’achat ».

La Nissan LEAF
La Nissan LEAF | Auto123.com

À travers le pays, ça bouge avec ce genre de mesure. On se souviendra que les subventions ont été abruptement abandonnées du côté fédéral en janvier alors qu’au Québec, on avait annoncé une réduction pour 2025, mais le tout est suspendu jusqu’à la présentation du prochain budget du gouvernement. En Colombie-Britannique, le nombre de véhicules pouvant profiter d’une remise a été restreint.

Quant au Manitoba, il s’agit de la plus récente province à offrir des incitatifs à l’achat d’un véhicule électrique.

Pour le moment, on ne peut pas dire que la mesure va renflouer les coffres de la Saskatchewan. En 2024, ce sont seulement 1394 véhicules électriques qui ont été immatriculés là-bas.

La mesure ne fait pas l’unanimité.

Ce qui sera intéressant à surveiller, c’est si elle fait des petits, c’est-à-dire si d’autres provinces emboîteront le pas pour tenter, elles aussi, de garnir leurs coffres dans un contexte où les revenus des taxes provenant des ventes de litres d’essence seront en baisse.

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Mercedes-Benz accélère son processus vers l’automatisation. Le constructeur allemand a lancé un projet pilote intégrant des robots humanoïdes sur ses chaînes de montage. Si tout se passe comme prévu, ces machines pourraient travailler aux côtés des ouvriers dès 2029 ou 2030.

Apollo

Lors d’une présentation à son usine de Berlin, Mercedes a dévoilé Apollo, un robot humanoïde blanc aux airs de bâton animé. Devant les journalistes, Apollo a salué, effectué des gestes précis et assemblé une pièce simple avant de lever un pouce en signe de réussite.

« D’ici 2030, nous verrons au moins quelques robots humanoïdes sur la production, » a déclaré Jörg Burzer, responsable de la production chez Mercedes.

Le robot humanoïde mis à l'essai dans une usine de Mercedes-Benz
Le robot humanoïde mis à l’essai dans une usine de Mercedes-Benz | Auto123.com

Pourquoi miser sur les robots ?

L’arrivée de ces machines s’inscrit dans une tendance plus large : l’IA (intelligence artificielle) et l’automatisation envahissent l’industrie automobile. Contrairement aux robots fixes qui effectuent déjà des tâches comme le soudage, les robots humanoïdes offrent plus de flexibilité. Ils peuvent s’adapter à différents environnements, ils apprennent des tâches que réalisent les humains et ils les répètent de façon autonome. Ils peuvent également être déplacés en fonction des besoins de production.

D’autres constructeurs comme Honda, Hyundai et BMW expérimentent aussi les robots humanoïdes pour les tâches répétitives et pénibles, mais aucun ne les a encore intégrés à grande échelle. Même Tesla, qui promettait son robot « Optimus » en usine dès 2023, n’a pas donné de nouvelles depuis.

Des robots pour réduire les erreurs et améliorer l’efficacité

Mercedes voit dans ces robots une solution pour automatiser certaines tâches de logistique et réduire les erreurs humaines. L’un des premiers domaines où ils pourraient être utilisés est la « zone de triage », où sont stockées les pièces avant d’être envoyées sur la chaîne de montage. C’est à cet endroit que l’on retrouve le plus d’erreurs humaines.

Un partenariat avec Apptronik et Google DeepMind

Pour développer cette technologie, Mercedes a investi plusieurs dizaines de millions d’euros dans Apptronik, une entreprise spécialisée en robotique humanoïde, née au sein du Human Centered Robotics Lab de l’Université du Texas.

En décembre dernier, Apptronik a signé un partenariat avec Google DeepMind, qui développe des IA avancées pour améliorer les capacités de ces robots.

Le robot, dénommé Apollo
Le robot, dénommé Apollo | Auto123.com

Des robots pour aider les ouvriers, mais pas les remplacer ?

L’objectif n’est pas uniquement de remplacer des travailleurs humains, mais aussi de réduire les tâches pénibles et répétitives.

Lors d’une démonstration, un employé de Mercedes a utilisé un casque de réalité virtuelle pour apprendre à Apollo à visser une pièce avec un outil électrique. Grâce à cette méthode, l’IA observe, apprend et reproduit la tâche de façon autonome par la suite.

Selon Mercedes-Benz, ce type d’assistance pourrait présenter des avantages sociaux, notamment :

  • – Réduire les blessures liées aux tâches répétitives
  • – Permettre aux employés âgés de travailler plus longtemps sans fatigue excessive
  • – Libérer les ouvriers qualifiés pour des tâches à plus forte valeur ajoutée

Katrin Lehmann, directrice des systèmes d’information de Mercedes, explique que « L’IA prend en charge les tâches les moins appréciées, nous laissant plus de temps pour l’innovation et la créativité. »

Les robots, un avenir inévitable en usine ?

Avec l’automatisation croissante, les robots humanoïdes s’imposent progressivement comme une solution pour améliorer la productivité et la flexibilité des usines.

Mercedes veut des robots humanoïdes sur ses chaînes de montage d’ici 2030 | Auto123.com
Mercedes veut des robots humanoïdes sur ses chaînes de montage d’ici 2030 | Auto123.com

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Laughlin, Nevada – Au lancement du Ram HD 2025, auquel nous avons assisté la semaine dernière, nous avons demandé aux responsables sur place si la version Power Wagon était sur les rangs pour recevoir le moteur 6-cylindres turbo Cummins Diesel de 6,7 litres des autres versions de la gamme.

La question se pose, car chez la concurrence, Ford et General Motors, les versions hors route sont proposées avec une mécanique fonctionnant au gazole. Or, dans ce segment il est important d’être très concurrentiel.

La réponse : « ça demeure une possibilité. »

Ce qui est clair, c’est que ce ne sera pas pour tout de suite, puisque la compagnie vient de mettre à jour sa gamme et que si elle avait voulu le faire, le moment aurait été bien choisi. Le problème, c’est que la configuration actuelle du modèle ne le permet pas vraiment. En fait, avec le moteur V8 Hemi de 6,4 litres qui est livré avec le modèle Power Wagon, on ne retrouve pas le refroidisseur intermédiaire qui est de la partie avec le moteur Diesel. Le hic, c’est que cette pièce viendrait priver le modèle de son treuil avant, un élément que la compagnie veut absolument conserver avec son modèle.

Voilà pourquoi il faudra attendre la prochaine génération, où le modèle sera complètement redessiné pour trouver cette configuration.

Le Ram 2500 Power Wagon 2025
Le Ram 2500 Power Wagon 2025 | Auto123.com

Chez Ram, on est conscient que la clientèle souhaite pouvoir profiter de cette option.

Reste à voir si la chose sera faite lors de la refonte du modèle, mais si l’on se fie aux réactions observées sur place, nous aurions tendance à croire que oui.

Le langage non verbal peut être un indice tout puissant.

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Le constructeur chinois BYD (Build Your Dreams) continue de repousser les limites en matière de technologies reliées à l’électrification. Sa plus récente avancée, dévoilée en début de semaine lors d’un événement tenu à Shenzhen, a grandement fait jaser à travers la planète.

Cette dernière concerne une nouvelle plateforme électrique (Super e-Platform) qui, selon la compagnie, peut autoriser des recharges à une capacité de 1000 kW, ce qui permettrait d’ajouter quelque 400 km d’autonomie en seulement 5 minutes.

On devine que les 400 kilomètres sont basés sur le cycle chinois CLTC (China Light-Duty Vehicle Test Cycle), qui est environ 35 % plus généreux que celui de l’EPA (Environmental Protection Agency) qui a cours chez nous.

Voilà pourquoi on doit parler d’une autonomie récupérée de quelque 260 kilomètres. Néanmoins, qu’importe le cycle utilisé, on parle d’une récupération rapide d’énergie. De fait, le temps d’arrêt pour une recharge ressemble de plus en plus à celui pour un plein de carburant.

L’infrastructure

Évidemment, si la capacité est là, ça prend l’infrastructure qui est capable de la recevoir. BYD a mentionné qu’elle avait l’intention de déployer quelque 4000 bornes en mesure de le faire à travers toute la Chine. Certaines pourraient même offrir plus que 1000 kW, car la compagnie a mentionné avoir développé un chargeur à refroidissement liquide capable de fournir un débit maximal de 1360 kW.

L’objectif est simple ici ; rendre aussi attrayant le véhicule électrique que celui à essence en ce qui a trait au temps nécessaire pour faire le plein.

Des modèles électriques de BYD
Des modèles électriques de BYD | Auto123.com

La plateforme

Comme l’explique le site Motor Authority, si une recharge aussi rapide est possible, c’est attribuable à l’architecture électrique de 1000 volts de la Super e-Platform, ainsi qu’à la puce de puissance en carbure de silicium qui offre une tension nominale allant jusqu’à 1500 volts. Un autre constructeur automobile chinois, Nio, s’en est approché avec sa configuration de 900 volts avec le modèle ET9, tandis que le groupe Volkswagen prépare une plateforme de véhicules électriques haute performance avec une architecture électrique de 980 volts.

Cette dernière nous arriverait après 2030 et sera bien sûr utilisée par les autres divisions du groupe, dont Porsche, Audi, Bentley et Lamborghini.

Quelques éléments demeurent inconnus pour le moment concernant l’innovation de BYD, soit le type de batterie est utilisé avec la Super e-Platform, ni la vitesse maximale de recharge. BYD n’a pas non plus précisé la taille des batteries de la Super e-Platform.

Nous ne tarderons pas à le savoir, toutefois, car la plateforme en question va bientôt servir quantité de modèles au sein de la marque.

Nous le mentionnons souvent, les choses vont grandement évoluer dans l’univers de l’électrification au cours des prochaines années. De fait, le progrès est bien souvent exponentiel, si bien que dans 10 ans, on risque de regarder de haut ce qui se fait aujourd’hui en se disant qu’on faisait bien pitié.

Pensez à l’évolution du téléphone cellulaire entre 2000 et 2020 pour avoir une idée.

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Le Salon de l’auto de Vancouver a pris une décision surprenante : Tesla ne participera pas à l’édition 2025.

Selon Eric Nicholl, directeur général de l’événement qui se met en branle cette semaine, le constructeur californien a été prié de se retirer pour garantir la sécurité des travailleurs, des exposants et des visiteurs.

Bien que Tesla ait eu plusieurs chances de se retirer volontairement, l’entreprise a finalement été exclue par l’organisation.

Des manifestations contre Elon Musk en toile de fond

Ce retrait intervient alors que des manifestations contre Tesla et sa figure de proue, Elon Musk, se multiplient au Canada. Le week-end précédent, des militants se sont rassemblés à Ottawa et dans la région de Vancouver pour dénoncer son influence politique, notamment son rôle de conseiller auprès du président américain Donald Trump.

À Surrey, en Colombie-Britannique, une vingtaine de protestataires se sont réunis devant une concession Tesla avec des pancartes affichant des slogans comme « Elbows up », « Elon be-gone » et « Democracy dies in apathy » (Devant l’apathie, la démocratie meurt).

« Avec l’atmosphère actuelle, certaines personnes sont très frustrées par Tesla et Elon Musk. L’organisation du salon a pris la bonne décision en excluant la marque. » – Pat McCutcheon, participant à la manifestation

Si aucun appel à la protestation n’avait été lancé contre le Salon de l’auto de Vancouver, les organisateurs ont préféré éviter tout risque de vandalisme ou de confrontation physique.

Elon Musk
Elon Musk | Auto123.com

Un boycottage en expansion

Les manifestations contre Tesla ne s’arrêtent pas là. Un autre rassemblement est prévu à Langley, en Colombie-Britannique, devant une concession Tesla. Les organisateurs souhaitent décourager les consommateurs d’acheter des véhicules de la marque.

Tesla a également été exclue des subventions de la Colombie-Britannique

En parallèle, BC Hydro a annoncé la semaine dernière que les modèles de Tesla ne seraient plus admissibles aux subventions provinciales pour véhicules électriques. Cette décision s’inscrit dans une volonté du gouvernement de favoriser les produits canadiens et de limiter les importations américaines, en réponse au conflit commercial Canada–États-Unis.

Le Salon de Vancouver mise sur l’innovation sans Tesla

Malgré cette controverse, le Salon international de l’auto de Vancouver entend rester l’un des événements automobiles les plus populaires d’Amérique du Nord. L’édition 2023 avait attiré un nombre record de visiteurs, et cette année, l’accent sera mis sur les technologies avancées et les véhicules électriques.

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Tout ce qui brille n’est pas or. Cette limousine Cadillac Fleetwood Seventy-Five 1971 l’illustre bien, malgré le fait qu’elle ait appartenu à John Entwistle, le légendaire bassiste du groupe de rock The Who.

Cette voiture ancienne sera offerte à la vente aux enchères présentée par H&H Classics à l’Imperial War Museum de Duxford, en Angleterre, le 9 avril. L’encanteur mise tout naturellement sur la notoriété de son propriétaire initial. Mais à voir les photos du véhicule, qui semble avoir cruellement manqué d’amour au fil des ans, l’argument de la renommée paraît bien mince pour justifier un quelconque intérêt, tout comme le contexte historique entourant ce modèle d’ailleurs.

Un modèle de série, sans plus

Au début des années 70, General Motors est le seul constructeur étatsunien à offrir une limousine assemblée dans ses usines. Bon an, mal an, il produit environ 2 000 exemplaires de ce modèle baptisé Fleetwood Seventy-Five, deux appellations qui rappellent un grand carrossier étatsunien intégré à GM en 1931 (Fleetwood), de même qu’une gamme de limousines et de modèles à empattement long (Seventy-Five) lancée au milieu des années 30. Même GM exploite la corde sensible de la notoriété.

Pour 1971, par ailleurs, la gamme Cadillac bénéficie d’une refonte esthétique substantielle signée Bill Mitchell. Elle donne à ses voitures une apparence plus massive que jamais. Les carrosseries balourdes cachent cependant un moteur bien connu : le V8 de 7,7 L (472 po cu) introduit en 1968. Fort de ses 345 ch et 500 lb-pi de couple, ce moteur conçu pour fonctionner à l’essence sans plomb (une nouveauté à l’époque) est jumelé à une boîte de vitesses automatique Turbo-Hydramatic 400 à trois rapports réputée discrète.

Dotation étoffée… pour l’époque

Dans la brochure des modèles 1971, Cadillac souligne que sa limousine dispose d’une suspension autonivelante pour offrir plus de confort. Elle a aussi des contrôles distincts pour la climatisation automatique dans la partie arrière de l’habitacle, de même que des lève-vitres électriques, un désembueur de glace arrière et six cendriers, plutôt que les quatre qu’on retrouve dans les autres modèles de la marque. C’est sans oublier cette radio AM/FM stéréo (l’expression « chaîne audio » n’est pas encore courante). Elle a des boutons-poussoirs et un lecteur de cassettes audio 8 pistes. Cadillac offre même un bouton au plancher permettant au conducteur de changer la station de radio d’une simple pression de son pied gauche !

Pour assurer plus d’intimité aux passagers, une partition vitrée abaissable sépare l’habitacle en deux. La partie arrière peut être habillée d’un choix de revêtements en tissus texturés appelés Daphne et Dante. De plus, des strapontins permettent d’accueillir jusqu’à trois passagers additionnels lorsque nécessaire. Pour la banquette avant, par contre, on se contente d’une sellerie de cuir noir sans fioritures.

Au Canada, GM propose la Fleetwood Seventy-Five à partir de 14 577 $. Cela représente un maigre supplément de 162 $ comparativement au prix de base de la berline Fleetwood Sixty Special Brougham, dont la longueur culmine à 5,8 m, comparativement aux 6,3 m de la limousine.

Cela dit, c’est tout de même deux fois le prix de la Cadillac la plus abordable, le coupé Calais à 2 portes, qu’on offre à partir de 7 103 $. C’est aussi plus que quatre fois le prix de la grande Chevrolet la moins sophistiquée : la berline Bel Air à moteur 6-cylindres, dont le prix de base est 3 569 $.

Rien d’excitant

Bref, jusque-là, la description n’a rien de bien spectaculaire. Après tout, cette limousine est une voiture d’apparat de grande diffusion, un modèle de série au même titre que la limousine Austin Princess fabriquée par Vanden Plas au Royaume-Uni, de 1947 à 1968. Une sorte de limousine du pauvre, quoi.

Or, les experts de H&H rappellent que GM n’aurait fabriqué que 848 exemplaires de cette limousine en 1971. Il ajoutent que celle de John Entwistle aurait été sa source d’inspiration pour la chanson Big Black Cadillac, de l’album Rigor Mortis Sets In de 1973. Malheureusement, l’état actuel visiblement délabré de cette voiture n’inspirera certes pas un collectionneur sérieux ou un restaurateur en quête d’une bonne affaire. Surtout pas avec sa banquette arrière en cuir noir d’apparence mortuaire — une évocation accidentelle de l’album de 73 ?

Car, si H&H estime la valeur de cette Cadillac entre 15 000 £ et 25 000 £ (ce qui équivaut à environ 28 000 $ à 46 000 $, selon le taux de change au moment d’écrire ces lignes), les estimations publiées par l’assureur Hagerty sont beaucoup moins « enthousiastes ». En dollars canadiens, elles vont de 9 800 $, pour une voiture en état tout juste « correct », à 36 300 $, pour une Fleetwood Seventy-Five digne de voir attribuer 100 points à un concours d’élégance.

À vous de juger.

Photos : H&H

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Contre vents et marées, peut-être, Hyundai persiste dans l’électrique et lancera au Canada d’ici quelques semaines le Ioniq 9, le plus gros et le plus familial de ses véhicules électriques. C’est peut-être même une alternative tout à fait naturelle au Palisade, qui est animé par un moteur à essence. Et c’est peut-être, aussi, le début d’une certaine normalisation dans le prix à payer pour un véhicule électrique.

Je dis ça parce que sans l’avoir officiellement annoncé pour le marché nord-américain, le prix du Ioniq 9 a été annoncé en Corée et il est de 60 000 dollars canadiens tout rond. Ça devrait ressembler à ça chez nous aussi si on se fie à la conversion du prix du Ioniq 5 vendu en Corée en dollars canadiens.

Le Ioniq 9 va être présenté comme un VUS, mais c’est surtout un véhicule familial. Ça le situe dans un marché où on trouve le Kia EV9 et le Volkswagen ID Buzz, même si ce dernier coûte plus de 80 000 $. Tous les chiffres ici sont présentés sans aide gouvernementale à l’achat. Dans le cas du Ioniq 9, la surprime sera vraiment facile à absorber, puisqu’elle n’est pas si élevée que ça.

À 60 000 $ dans sa version de base, le Ioniq 9 peut accueillir six ou sept passagers, selon sa configuration. C’est cher, pour un véhicule familial, mais en même temps, pas tellement. C’est 10 000$ de plus que la fourgonnette Kia Carnival hybride de base, par exemple. C’est de 2000 à 5000 $ de plus que le prix d’une Sienna à quatre roues motrices.

Sa batterie fait 110,3 kilowatts-heure. Elle est logée dans la plateforme E-GMP de deuxième génération sur laquelle est assis le véhicule. C’est une version raffinée, qu’on soupçonne moins coûteuse, de la plateforme utilisée par le Kia EV9. Il y a en tout cas de la place pour une batterie un peu plus costaude.

Ça donne au Ioniq 9 une autonomie d’un peu plus de 600 km par charge, selon le cycle d’évaluation WLTP, qu’on sait 20 à 25 % plus généreux que les routes québécoises. Ça donnerait donc quelque chose comme 425 à 475 km par charge chez nous. Avec une recharge rapide qui permet de récupérer les 80% de base de la batterie en 24 minutes, et avec la même pompe chauffante que l’EV9, le Ioniq 9 n’aura aucun complexe sur nos routes, même l’hiver.

Trois mécaniques sont au programme : de base, son moteur fait 215 chevaux et 258 livres-pied. Une version à deux moteurs de 303 ch et 446 lb-pi et à quatre roues motrices sera disponible, en plus d’une version Performance de 442 chevaux et 516 livres-pied.

Son coefficient d’aérodynamisme est relativement faible, à 0.259. Ça lui permet de soutirer quelques kilomètres de plus par charge par rapport à des modèles plus carrés comme l’EV9. Ça explique aussi sa forme étrangement profilée, qui rappelle le dessous d’un petit bateau. C’est voulu. Sur la route, c’est un véhicule qui se distingue clairement.

À bord, c’est plus générique. Le tableau de bord est typique : dépouillé au possible, avec deux écrans. La console entre les deux sièges se déplace vers l’arrière pour un accès facilité à son contenu. C’est une bonne idée.

À l’arrière, les deux sièges du milieu sont assez spacieux pour des enfants ou des adultes, mais ça se gâte sur la troisième rangée. Le dégagement pour les jambes est plutôt juste. C’est probablement le plus gros défaut de ce véhicule, car le rangement, lui, est assez généreux, avec un coffre qui passe de 620 à 1320 litres quand on rabat cette banquette.

Au volant, on remarque surtout le silence environnant. Là aussi, on a fait attention. Hyundai essaie de présenter le Ioniq 9 comme un véhicule qui n’est pas seulement électrique ou bon marché, mais aussi utile et confortable. Là-dessus, il touche la cible. Même son comportement est relativement conservateur, avec une accélération suffisante sans être décapante, et un roulis modéré en virage.

Le Kia EV9 était à mon avis le véhicule de l’année quand il a été lancé chez nous il y a deux ans. Le Ioniq 9 a tout ce qu’il faut pour espérer décrocher ce prix-là cette année.

Le texte Hyundai Ioniq 9 provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Mazda est un des rares grands constructeurs d’automobiles qui n’ont pas encore développé leur propre architecture de véhicules électriques, mais ce sera bientôt chose du passé. Le constructeur de Hiroshima vient de dévoiler un prototype de plateforme créé à l’interne et qui lui permettra d’assembler ses premiers véhicules tout électriques à partir de 2027.

Pour le moment, le seul moyen de conduire un véhicule Mazda électrifié est d’acheter un CX-70 ou un CX-90, qui ont une motorisation hybride branchable qui est empruntée à Toyota. On peut aussi acheter un MX-30 tout électrique d’occasion, mais ce serait quand même assez risqué, vu la fiche technique décevante de ce modèle. L’ultime option est de déménager en Chine et d’acheter une berline EZ-6, que Mazda vend là-bas et qui est assemblée à partir d’un groupe électrique fourni par le constructeur chinois Changan Automobile.

Parce que les composants chinois ne peuvent être vendus en Amérique du Nord, tout ça pose un problème pour Mazda. D’où l’importance de se doter de sa propre plateforme. Et celle-ci devrait être très polyvalente. Mazda promet qu’elle sera modulaire, pour accueillir des batteries ainsi que des habitacles de différents formats. Les batteries seront de facture japonaise, puisque c’est Panasonic qui les lui fournira.

Elle pourra être améliorée à l’aide de mises à jour logicielles envoyées via les réseaux sans fil.

Sans surprise, le premier véhicule qui va en hériter sera un VUS, qui sera assemblé au Japon puis vendu à l’international. On imagine que le Canada fera partie des premiers marchés ciblés. La rumeur court selon laquelle un hybride branchable doté d’un moteur rotatif pourrait être dérivé de cette plateforme, au besoin.

On verra aussi des véhicules hybrides plus conventionnels s’ajouter au catalogue de Mazda également en 2027. Un CX-50, notamment, est déjà au programme. Il héritera d’un moteur à 4 cylindres appelé Skyactiv-Z et d’un groupe électrique d’appoint créé par Mazda. On verra bien s’il pourra faire mieux que le moteur hybride des CX-70 et CX-90…

Le texte Mazda aura sa propre motorisation électrique en 2027 provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Nvidia est connue depuis des années dans les technos, mais la marque de puces informatiques se fait un nom partout dans le monde ces jours-ci en raison de son rôle central dans l’émergence de l’intelligence artificielle. Ce n’est donc pas une surprise de voir General Motors renforcer son partenariat avec Nvidia pour accélérer l’automatisation de ses véhicules, aussi bien que de ses usines.

Nvidia va fournir à GM des puces informatiques ainsi que sa plateforme de simulation Omniverse, qui permet de recréer en numérique des systèmes d’opération complexes, comme une chaîne d’assemblage. GM pourra donc moderniser et optimiser ses usines pour produire des véhicules à plus faible coût.

GM va aussi incorporer les puces Drive AGX de Nvidia dans les prochaines générations de son système d’aide avancée à la conduite Super Cruise. On ne sait pas à quel point GM veut se relancer dans le marché encore tout naissant des taxis autonomes, mais les puces de Nvidia sont utilisées ailleurs dans l’industrie exprès pour ce genre d’applications. BYD, Mercedes-Benz, Rivian et Volvo, entre autres, sont des clients de Nvidia dans le marché de l’aide à la conduite.

L’avantage pour GM d’adopter la techologie de Nvidia est aussi commercial : on sait que GM, comme tous les autres grands constructeurs d’automobiles, espèrent générer des revenus de différents services embarqués offerts par abonnement. Nvidia a une technologie que GM pourra utiliser pour centraliser ces services, qu’il s’agisse d’un gain de puissance sur un moteur électrique, de l’ajout d’un service musical ou de la mise à jour de son système Super Cruise.

Le texte GM et Nvidia vont développer des véhicules et des usines autonomes provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile