Mini Countryman SE

L’expression en anglais va comme suit : est-ce que deux négatifs peuvent produire un positif? En mathématiques, on le sait, c’est tout à fait normal. En automobile? La question mérite d’être posée, surtout dans le cas du Countryman SE de Mini, auquel on a greffé une motorisation électrique pour en faire un petit VUS semi-luxueux et au design toujours aussi original et qui, en théorie puisque c’est un véhicule hybride branchable, devrait consommer pas mal moins d’essence.

Sauf que pour en profiter, il faut faire quelques sacrifices. Et un de ceux-là se passe dans le portefeuille, puisque le Countryman SE coûte pas moins de 57 732$. Il faut ajouter 3200$ à ce montant pour ajouter un groupe d’options appelé Untamed, qui, heureusement, n’est pas nécessaire pour profiter pleinement de ce que ce véhicule là a à offrir.

Sous le capot se trouve un moteur turbo à 3 cylindres qui génère une puissance de 134 chevaux, ce qui n’est pas énorme, et surtout, un couple de 162 livres-pied, ce qui est pas mal mieux. Le tout est transmis aux quatre roues via le système ALL4 de Mini et par une boîte automatique à six rapports quand même assez nerveuse, peut-être même un peu rude par moment.

À cette cylindrée s’ajoute un groupe électrique alimenté par une pile aux dimensions plutôt modestes de 7,6 kilowatts-heure. Le moteur électrique ajoute 87 chevaux et 122 livres-pied à l’effort produit par le moteur à essence. La puissance totale maximale est de 221 chevaux.

Surtout, et c’est là où on en aurait voulu un peu plus, le Countryman SE promet jusqu’à 29 kilomètres d’autonomie électrique, ce qui est très peu, et ce qui donne, en réalité, entre 20 et 25 kilomètres d’autonomie réelle entre deux charges.

C’est juste trop peu. Et c’est aussi mal intégré à l’expérience de conduite de ce véhicule. On aurait pu, par exemple, offrir au conducteur une gestion plus personnalisée de l’énergie en réserve dans la pile, pour l’utiliser au moment et à l’endroit de son choix. Par exemple, ailleurs que sur l’autoroute, où les moteurs hybrides performent moins bien.

Il faut dire que les Mini électriques sont loin de repousser les limites. Pour ça, on verra bien en 2025, puisque la prochaine génération du Countryman devrait être électrifiée de façon plus sérieuse. Elle s’inspirera de ce que BMW fait de son côté avec ses propres VUS tout électriques.

En attendant, c’est plutôt dommage que le Countryman SE ne fasse pas mieux, car pour tout ce qui ne concerne pas sa mécanique hybride, Mini réussit à conserver l’identité de sa marque. Évidemment, avec le groupe électrique, le véhicule semble un peu plus lourd, mais le couple additionnel suffit à déplacer le véhicule à une bonne allure. On a un chrono au 0-100 km/h qui se situe à 6,8 secondes, ce qui n’est pas rien.

On a un petit VUS qui se comporte de façon assez nerveuse, et on a un peu plus d’espace utile qu’à bord d’une Cooper tout court. Cela dit, on ne peut pas parler d’une familiale, sauf si vos enfants sont dans des sièges d’appoint. Le dégagement pour les jambes et la tête de personnes de taille adulte, à l’arrière, est extrêmement limité.

À l’avant, le design est toujours aussi original, mais avec le temps, ça commence à fatiguer. L’écran rectangulaire en plein cœur de la calandre ronde, ça sent le bricolage mal ficelé. En tout cas, pour presque 60 000 $, on se serait attendu à mieux.

On a hâte à 2025.

Le texte Mini Countryman SE provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

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