Un véhicule loué sur quatre vaut 10000$ de moins que sa valeur résiduelle
On ne veut pas inquiéter personne, mais en 2007 et 2008, soit juste avant la grande crise financière de 2009, c’était à peu près la même situation qui s’est produite : une part croissante d’automobilistes américains ont des prêts automobiles dont la valeur de revente est beaucoup moins élevée que la valeur résiduelle indiquée au contrat. Autrement dit : s’ils changent de voiture, ils devront assumer un montant additionnel, soit en rachetant leur véhicule du concessionnaire pour le revendre à perte à un autre particulier, soit en ajoutant la valeur perdue à leur prochain contrat de location d’un véhicule neuf, l’équité négative ou la fameuse balloune.
Des montants importants
Et les sommes en jeu ne sont pas petites. Selon le site spécialisé américain Edmunds, environ un consommateur américain qui loue sa voiture sur quatre a une équité négative sur son contrat de location. Le montant moyen qu’ils doivent à leur concessionnaire sur leur location atteignait une valeur de 6838 $US, en 2024. C’est un record. Du lot, soit parmi les gens dont le véhicule à une équité négative, environ le quart en dans le rouge de plus de 10 000 $US sur son prêt automobile.
Nous n’avons plus les moyens de nos ambitions
Edmunds rappelle que le concept d’équité négative n’est pas nouveau. En fait, on a déjà vu des années où le tiers des véhicules en location à long terme valaient moins, dans les faits, que leur valeur estimée à la fin de la location. Il y a plusieurs facteurs qui font fluctuer le prix des véhicules, et sur quatre à six ans, la durée moyenne de ces locations, tout ça peut changer souvent.
Ce qui est nouveau, c’est l’écart de valeur entre l’estimation et le prix réel. Ça n’a jamais été aussi important. Et même si ça demeure relativement gérable, puisque ça peut être réinséré dans un nouveau bail de location sur un nouveau véhicule, à un moment donné, ça peut finir par peser sur le portefeuille des consommateurs.
Et quand la tendance dure, plus de consommateurs peinent à rembourser leurs prêts, et ça peut provoquer une crise financière dont l’ampleur peut être négligeable, ou catastrophique.
Autrement dit, il n’y a pas lieu de paniquer, mais l’aiguille commence à pointer vers le rouge, disons.
Pour le moment, ce sont les constructeurs qui pourraient en payer le prix. Les experts d’Edmunds conseillent d’ailleurs aux consommateurs qui ont un prêt existant et qui envisagent l’achat d’un nouveau véhicule de regarder de près la valeur de leur véhicule actuel, et peut-être d’envisager de le garder, plutôt que de le remplacer par un modèle plus récent.
Le texte Un véhicule loué sur quatre vaut 10000$ de moins que sa valeur résiduelle provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile
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