Un joint qui coule

Sur voiture ancienne c’est «presque» normale, ou «presqu’acceptable» jusqu’à un certain point….

Dans tous les domaines, tout s’est amélioré grandement au fil du temps. Les voitures, bien sûr, n’y ont pas échappé.

Globalement, l’amélioration que nos yeux peuvent voir sur les voitures, depuis le début du précédent siècle, est très facile à apprécier, mais beaucoup de choses invisibles l’ont été aussi, et presque au même rythme que les améliorations esthétiques.

Les joints, ou l’étanchéité, ont été grandement améliorés au fil du temps. À un tel point qu’aujourd’hui vous pouvez posséder une voiture de 15 ans, avec 250000km et pratiquement n’avoir aucune fuite d’huile, antigel etc.

Au tout début, l’automobile avait de gros soucis de fuite, c’était considéré comme normal, du moins acceptable. La technologie a fait en sorte de permettre au fabricant d’utiliser de nouvelle forme de joints, de nouveaux composants chimiques etc. Il y a des joints partout sur une voiture ancienne, dans l’essieu arrière, l’essieu avant, le moteur, le carburateur, la pompe à essence et j’en passe, les joints c’est à prendre avec intérêt et sérieux.

Le joint qui m’intéresse de vous parler aujourd’hui est le joint très commun que nous retrouvons généralement pour étancher un arbre tournant, comme un essieu de différentiel, ou essieu de sortie de transmission.

Ce joint a un trou au centre qui laisse passer l’arbre tournant, et à cet endroit, l’étanchéité doit se faire. Mais pas juste là…

Pour que le remplacement de ce joint soit un succès, beaucoup de « cases doivent être cochées ».

1: au moment de retirer le vieux joint, impératif de ne pas abîmer la surface de l’arbre tournant, mais aussi la surface là où le pourtour du joint vient se loger. Si une des deux surfaces est accrochée, ou égratigner sérieusement, ça va couler.

Un bon truc pour un démontage sûr, si l’arbre est toujours en place, percer soigneusement un très petit trou sur la surface visible du joint, et visser une petite vis à bois doucement avec un tournevis. Une fois que la vis touchera le fond, le joint lui, va sortir doucement pendant que vous tournez toujours la vis.

2: Le vieux joint enlevé, comparer le nouveau avec l’ancien, nettoyer avec un solvant toute trace de gras, et inspecter pour vérifier les dommages possibles lors du démontage sur les surfaces. Si le pourtour du joint est couvert de caoutchouc, le montage se fait avec un léger lubrifiant. Si le pourtour est en métal, malgré qu’il est toujours recouvert d’une fine couche de scellant, lui appliquer une fine couche de scellant en pâte sur son contour. Sur les lèvres intérieures du joint, il faut lubrifier avec de l’huile ou de la graisse propre.

3: Attention: vous êtes prêt et tout excité de changer votre joint et d’en parler par la suite sur votre page Facebook? Avez-vous vérifié la surface de l’arbre tournant avant? Elle est propre vous allez me dire, mais y a-t-il une gorge qui s’est formée avec le temps ? ou est-elle rouillée ? Quand l’arbre tournant a été fabriqué, sa surface qui entre en contact avec les lèvres du joint, a été machinée lisse et sans relief. Il est très possible que les lèvres du joint ont usé avec le temps la surface de l’arbre tournant, et cette gorge formée par l’usure se sent très bien avec les doigts. Si c’est le cas, et si vous installez le nouveau joint sans faire attention à ce détail, ça va couler!

2 solutions s’offrent à vous. La première est de glisser une bague mince (préfabriqué pour plusieurs dimensions populaire) qui va couvrir les dommages, et offrira au joint une surface toute neuve. La deuxième solution est d’installer le nouveau joint et s’assurer que les lèvres n’arrivent pas à la même place que l’ancien joint. La grande majorité du temps, c’est possible de placer le joint soit plus profond, ou bien sûr moins profond.

Attention: si la surface est rouillée, une bague doit être installée, une surface corrodée n’offre rien de fiable à un joint neuf. Le joint sera endommagé par les irrégularités de la surface de l’arbre dû à la rouille.

4 : il existe plein d’outils pour installer ce genre de joint, mais on ne peut pas tous les avoirs, alors faut se débrouiller. On a tous des douilles qui peuvent servir à pousser notre joint en place avec la bonne dimension extérieure, mais si parfois on n’a rien pour le pousser, il suffit de le frapper légèrement avec un petit marteau. Avec le temps, on s’habitue, et on les place bien sans les déformer.

Une installation de joints réussi passe aussi par le roulement qui supporte l’arbre. Si l’arbre tourne bien sur lui-même, il est possible qu’il bouge dû à un jeu axial. Les joints ont un petit ressort à l’intérieur de la lèvre intérieure pour mettre un peu de pression sur l’arbre et assurer une bonne étanchéité. Cependant, si le jeu axial dépasse la capacité de la lèvre à suivre le mouvement axial de l’arbre, il y aura une fuite.

Parfois ce qui a l’air si simple ne l’est pas toujours…

Le texte Un joint qui coule provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Lire la suite sur Annuelauto.ca

 

Autres articles de Benoit Charette:

Une Nouvelle Marque Automobile Débarque au Canada

Le marché automobile canadien accueille un nouveau constructeur national : Borealis Motors, une entreprise qui promet de révolutionner l’industrie avec des véhicules entièrement conçus et fabriqués au Canada. Selon un communiqué officiel…

Une autre série de mises à pied chez Northvolt

Le fabricant de batteries Northvolt AB, en faillite, poursuivra ses opérations en Suède avec une équipe réduite à 1 700 employés, tandis que le reste du personnel sera licencié. « Malgré ces réductions drastiques, il est positif que…

Les investissements chinois dans les voitures électriques au Canada : est-il trop tard ?

À la veille des annonces de Donald Trump sur les tarifs imposés à tous ces partenaires commerciaux, le Canada cherche des solutions alternatives. L'industrie automobile canadienne est en pleine transition vers l'électrification, avec des…

Merci à notre partenaire Benoit Charette pour sa contribution à Canada Motor Jobs