Northvolt déclare faillite aux États-Unis, mais conserve son projet québécois

Un géant en difficulté financière

Northvolt AB, l’entreprise suédoise spécialisée dans les batteries pour véhicules électriques (VE), a récemment déposé une demande de protection contre la faillite aux États-Unis en vertu du chapitre 11 du code des faillites. Ce processus vise une réorganisation supervisée par un tribunal de ses dettes et actifs.

Cependant, l’entreprise affirme que cette situation n’affectera pas son projet ambitieux de construction d’une usine de batteries au Québec, baptisée Northvolt Six. Cette usine, située à environ 25 kilomètres à l’est de Montréal, représente un investissement colossal de 7 milliards de dollars canadiens et a pour objectif de produire des cellules de batterie et des matériaux actifs pour cathodes destinés aux VE.

Un projet québécois épargné

Malgré la tourmente financière de sa société mère, Northvolt assure que sa filiale canadienne fonctionne de manière autonome et n’est pas concernée par la procédure du chapitre 11.

« L’activité sur le site est intense, avec environ 150 travailleurs et des camions circulant chaque jour. Rien n’indique que le projet ne se réalisera pas comme prévu », a déclaré Paolo Cerruti, cofondateur de Northvolt et PDG de Northvolt Amérique du Nord.

Ce projet a bénéficié d’un soutien important des gouvernements québécois et canadien, qui ont promis 2,4 milliards de dollars en financement. Cependant, la situation financière de Northvolt suscite des interrogations, notamment sur la sécurité des investissements publics.

Des fonds publics à risque

Le Québec a accordé un prêt garanti de 240 millions de dollars à Northvolt pour l’acquisition du terrain, en plus d’un investissement direct de 270 millions dans la société mère.

Christine Fréchette, ministre de l’Économie du Québec, a exprimé sa préoccupation : « Ce n’était pas le scénario souhaité. Si un montant est à risque, c’est celui investi dans la société mère. »

De son côté, la Caisse de dépôt et placement du Québec a injecté 200 millions dans Northvolt AB, un investissement qui pourrait également être compromis.

Un redimensionnement en Europe

Northvolt a récemment annoncé une réduction de ses activités en Europe, licenciant 1 600 employés en Suède et vendant son site à Borlänge, destiné à la production de matériaux pour cathodes. Paolo Cerruti a admis que l’entreprise avait été trop ambitieuse, mais a réaffirmé son engagement envers le projet québécois.

« Northvolt Six est essentiel à l’avenir de l’entreprise, et nous sommes pleinement engagés à le mener à bien », a-t-il affirmé.

Conclusion

Malgré les turbulences financières de sa société mère, Northvolt continue de rassurer sur l’avenir de son usine au Québec. Cependant, les risques entourant les investissements publics demeurent une préoccupation majeure pour le gouvernement et les contribuables.

Avec des renseignements d’Automotive News Canada

Le texte Northvolt déclare faillite aux États-Unis, mais conserve son projet québécois provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

 

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