Les voitures connectées moins profitables que prévu
L’industrie automobile a investi des milliards de dollars dans les services de véhicules connectés, mais les bénéfices financiers projetés tardent à se concrétiser. Selon S&P Global Mobility, les revenus totaux générés par les services connectés et les mises à jour payantes s’élèvent à environ 6 milliards de dollars, comparativement aux projections de revenus d’environ 200 milliards de dollars pour les logiciels, services et données.
Des projections trop optimistes
L’industrie automobile continue de peaufiner les détails pour tirer profit des données générées et collectées par les véhicules. Autrefois source attrayante de revenus, la vente de données consommateurs est devenue plus complexe avec des poursuites judiciaires, des résistances des clients et d’autres obstacles.
Une perspective morose
Cette perspective morose sur la vente de données a rendu les mises à jour payantes et les services par abonnement plus attractifs. L’année dernière, 30 marques dans le monde ont lancé pour la première fois une mise à jour payante, incluant des services avancés d’assistance à la conduite et des améliorations de performance, selon S&P Global Mobility.
Investissements importants
Offrir des mises à jour payantes n’est pas bon marché. Les constructeurs investissent massivement dans les services numériques et tentent de déterminer ce qui fonctionne.
En juin, Volkswagen a annoncé un investissement pouvant atteindre 5 milliards de dollars dans Rivian en échange de la propriété intellectuelle du véhicule défini par logiciel de la jeune pousse américaine. Mercedes-Benz a lancé des services numériques gratuits aux États-Unis pendant 10 ans pour recueillir des données d’utilisation et des informations sur le marché américain. Désormais, le constructeur propose des abonnements payants comme le démarrage à distance du moteur pour 35 $ par an.
Que dire de BMW et Tesla
En mars, BMW a annoncé que ses dépenses en R&D atteindraient un pic en 2024, en partie en raison des innovations numériques embarquées telles que la connectivité, les piles logicielles et la conduite automatisée. En avril, Tesla a déclaré qu’elle dépenserait 10 milliards de dollars pour la formation et l’inférence de l’IA, ce qui permet à la technologie d’assistance à la conduite avancée de la société d’être proposée via un abonnement.
Bénéfices invisibles
Les constructeurs voient des avantages des véhicules connectés de manière moins visible, notamment des économies de coûts en R&D grâce à la focalisation sur les fonctionnalités les plus utilisées et à la consolidation du matériel des véhicules. Une fois les détails des revenus des voitures connectées réglés, les marges sont importantes. Les jeunes conducteurs pourraient être plus enclins aux abonnements et mises à jour payantes.
Opportunités pour les premiers à réussir
“Celui qui réussira en premier aura l’opportunité de vendre le logiciel à d’autres constructeurs, ce qui pourrait être une source de revenus supplémentaire intéressante,” a ajouté Goldstein de Morningstar.
Les consommateurs ne veulent pas payer
Les constructeurs doivent comprendre comment les conducteurs réagiront à l’élimination des fonctionnalités peu utilisées. Ils devront déterminer si les consommateurs sont prêts à payer pour des mises à jour de sécurité en raison des avantages évidents, ou s’ils se révolteront à l’idée de payer pour une technologie de sauvetage déjà présente dans leurs voitures. Ils devront aussi apprendre comment d’autres abonnements, tels que Netflix, impactent les acheteurs. Les consommateurs souffrent-ils de fatigue des abonnements ou sont simplement tannés de payer,
Avec des renseignements d’Automotive News
Le texte Les voitures connectées moins profitables que prévu provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile
Autres articles de Benoit Charette:
Merci à notre partenaire Benoit Charette pour sa contribution à Canada Motor Jobs