La passion de James Dean pour les Porsche, une histoire qui a 70 ans

James Dean était un acteur anticonformiste promis à un brillant avenir. Son regard mélancolique et ses manières rudes constituaient sa marque de commerce. Mais à l’automne 1955, alors qu’il conduisait sa petite Porsche, un destin funeste attendait cette icône de Hollywood.

Cet acteur de 24 ans aimait les Porsche. Leur silhouette élégante, leur conception pragmatique, leurs performances, tout correspondait au nouveau style de vie que son statut de star hollywoodienne nouvellement acquis lui permettait désormais d’adopter. Car quelques années plus tôt, pour lui, c’était la disette.

Mais voilà qu’au milieu des années 50, les choses ont changé, tout particulièrement à cause de quelques films qui l’ont élevé au rang de célébrité. Un statut engendré par ses rôles marquants dans les films À l’est d’Eden (1955), La fureur de vivre (1955) et Géant (1956).

Ses biographes le décrivent comme un personnage obstiné qui voulait vivre intensément. Écarté des sports extrêmes par ses producteurs, James Dean s’est alors tourné vers la course automobile. Il prend part à des épreuves, parfois avec succès, avec une Porsche 356 Speedster 1500 Super achetée en mars 1955. Elle remplace une MG TD 1953, une voiture d’occasion achetée un peu plus tôt.

Mais dans cette histoire, l’action se déroule vite. En quête d’un peu plus de puissance (et sans doute de griserie), alors qu’il vient de terminer le tournage du film Géant, le 21 septembre 1955, il échange sa Speedster contre une Porsche 550 Spyder. Plus performante, il baptise cette sportive sans compromis Little Bastard (petite bâtarde).

Accro des courses, activité qu’il a dû mettre sur pause durant ce tournage, il souhaite maintenant aller s’éclater un peu en participant à des épreuves organisées à Salinas, les 1er et 2 octobre.

Alors, le 30 septembre 1955, James Dean quitte Hollywood pour s’y rendre. À ses côtés, l’Allemand Rolf Wütherich, son mécanicien, profite du vent qui caresse leur visage. Rolf qui lui avait recommandé de roder sa Spyder avant la course admet que les quelque 500 kilomètres séparant Hollywood de Salinas, plus au nord, conviendront parfaitement.

Avec sa petite biplace à moteur central, qui arbore déjà le numéro 130 sur sa carrosserie argentée, Dean emprunte la route 46, dans la vallée de Cholame Creek. Ce chemin qui serpente à souhait est peu fréquenté. C’est le scénario idéal pour s’amuser avec cette puce musclée. Après tout, son 4-cylindres Boxer qui produit 110 ch permet à cette poids plume (550 kg) d’atteindre 230 km/h, le pied au plancher !

Mais le duo n’atteindra jamais Salinas.

Un peu avant 18 heures, alors que la 550 Spyder approche d’un carrefour, où l’autoroute 41 bifurque vers Fresno, un jeune universitaire de 23 ans nommé Donald Turnupseed leur coupe la route avec la grosse berline Ford 1950 qu’il conduit. La collision est inévitable.

Le jeune acteur rebelle meurt en route pour l’hôpital, alors que son passager qui a subi de graves blessures survivra.

Soixante-dix ans plus tard, la légende de cette vedette perdure grâce, entre autres, à une affiche routière désignant le « Carrefour mémorial James Dean », là où les routes 46 et 41 se croisent. À quelques kilomètres de là, un autre mémorial érigé à Cholame en bordure la route offre un lieu plus substantiel pour s’arrêter quelques instants.

Par ailleurs, après l’accident, certaines anecdotes alimenteront une rumeur qui subsiste à l’effet que la petite Porsche était… maudite ! D’abord, après l’accident, un dénommé William Eschrich achète les restes de la voiture et donne certains éléments de suspension à un pilote amateur, Troy McHenry, qui va mourir peu après dans un accident. Par la suite, George Barris, carrossier bien connu des producteurs de films à Hollywood, achète à son tour des pièces de cette Porsche. Toutefois, elles vont disparaître sans laisser de traces !

Photos : Porsche

Le texte La passion de James Dean pour les Porsche, une histoire qui a 70 ans provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

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