Doit-on aller vers toujours plus d’autonomie électrique ?
Inutile de vous parler de la frénésie qui tourne autour des véhicules électriques en ce moment. Il y a des annonces en ce sens tous les jours. Je veux aujourd’hui partager une réflexion sur un sujet de conversations que j’ai eu en 2019 avec un ingénieur de chez Mazda lors du lancement de ce qui allait devenir la MX-30. Lorsque les ingénieurs de la marque ont présenté le véhicule en annonçant une autonomie de 200 km, tous les journalistes dans la salle ont affiché un air sceptique en admettant que c’était trop peu. Un des ingénieurs expliquait que les déplacements quotidiens dépassent rarement les 70 km. Une étude américaine a confirmé que les déplacements quotidiens aux États-Unis étaient de 26 milles (45 km) par jour en 2017 et depuis la pandémie ces chiffres sont tombés. Alors pourquoi les gens ont-ils besoin de 400, 500 ou 600 km ? Sans doute, pour les mêmes raisons que les gens qui achètent un Range Rover n’iront jamais poser une roue dans un sentier de gravier. Vous payez pour de la technologie que vous n’utiliserez jamais ou alors vous payez pour une capacité de batteries qui ne sera pas utile.
Corriger facilement le problème
Je sais que beaucoup de gens souffrent du syndrome de la pile morte et qu’une forte autonomie est un remède à cette maladie. Mais, ce n’est pas la seule solution et curieusement peu de constructeurs ont pensé à une autre solution. C’est précisément sur ce point que j’ai tenu ma conversation avec l’ingénieur de Mazda.
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