De la rébellion du côté de Stellantis

Un constructeur automobile fait entendre sa voix haut de fort depuis quelques jours et c’est Stellantis. Après un arrêt de construction de son usine de batteries à Windsor en Ontario, voici que les travailleurs d’une usine italienne d’Alfa Romeo à Pomigliano dénoncent les piètres conditions de travail, le manque de matériel, l’insuffisance de chauffage et des toilettes insalubres dans l’usine qui expliquerait les retards de production. Pendant ce temps, Stellantis a averti que les usines automobiles britanniques seront forcées de fermer avec la perte de milliers d’emplois si le gouvernement du Royaume-Uni ne renégocie pas immédiatement son accord de Brexit.

On commence à craquer sous la pression

Le 26 avril dernier, Stellantis a offert des rachats à des groupes de cols blancs et d’employés syndiqués aux États-Unis, ainsi qu’à des travailleurs horaires au Canada. On veut diminuer la force de travail d’environ 3 500 employés. Stellantis comme tous les constructeurs automobiles est confronté aux conditions actuelles du marché mondial de plus en plus compétitif et au passage nécessaire à l’électrification”, a déclaré l’entreprise dans un communiqué préparé à l’avance. L’entreprise compte environ 56 000 travailleurs aux États-Unis et environ 8 000 autres travailleurs syndiqués au Canada. Financièrement, Stallantis est fragile et n’a pas les poches aussi profondes que GM ou Ford, mais les salaires sont négociés sur les mêmes bases que ses concurrents américains.

Les travailleurs et Stellantis se rebellent

Le grand patron Carlos Tavares a laissé entendre publiquement à plusieurs reprises que les coûts à la conversion vers l’électrique dépasse de loin ce que bien des constructeurs automobiles sont capables de payer et a plusieurs fois demander que les gouvernements s’impliquent davantage dans les projets. C’est le cas du côté de Windsor ou Stellantis après avoir vu l’aide à l’usine de Volkswagen désire une bonification. C’est le cas au Royaume-Uni où Stellantis sera confronté à des droits de douane lors de l’exportation de fourgonnettes électriques vers l’Europe à partir de l’année prochaine, lorsque des règles post-Brexit plus strictes entreront en vigueur. Des coûts que ne peuvent pas supporter la marque.

Une escalade qui ne peut pas continuer

Le rythme de transformation imposé en ce moment bouleverse le monde automobile. Plusieurs analystes admettent que cela va trop vite. D’un côté le réoutillage à grand frais des usines, un changement de modèle d’affaires qui coûte une fortune et une nouvelle technologie hors de prix. De l’autre côté, les travailleurs qui se plaignent que les compagnies font des milliards de profits et aimeraient bien avoir une part du gâteau alors que l’employeur affirme ne pas avoir assez d’argent pour prendre le virage électrique. Il faudra prendre une pause quelques part et faire un état des lieux avec que tout cela explose.

Le texte De la rébellion du côté de Stellantis provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

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