BMW croit que les règlementations pour les véhicules électriques mènent nulle part

Alors que BMW enregistre une chute de 23 % de ses profits au premier trimestre de 2025 et que ses ventes s’effondrent en Chine, le constructeur allemand tente de reprendre le contrôle du récit entourant l’électrification de l’automobile. Malgré une croissance annuelle de 32 % dans le secteur des véhicules électriques (VE), le PDG Oliver Zipse appelle à la prudence. Selon lui, pousser trop fort, trop vite vers le tout-électrique mènera l’industrie dans une impasse.

Une industrie sous pression mondiale

La position de BMW illustre les tensions croissantes entre les régulateurs et les constructeurs automobiles. Entre les tarifs douaniers américains, la domination chinoise dans le domaine des VE, et la lenteur d’adoption du marché nord-américain, les fabricants occidentaux se retrouvent coincés de toutes parts. Incapables de rivaliser efficacement en Chine et confrontés à une électrification plus lente que prévu aux États-Unis, ils doivent jongler avec le développement simultané de véhicules à essence, hybrides et électriques — un défi logistique et financier de taille. BMW, malgré sa réputation bien établie dans les segments de luxe thermiques et électriques, reste un constructeur à faibles volumes. Cela limite sa marge de manœuvre pour absorber les investissements massifs requis pour répondre aux diverses demandes régionales.

Une Europe divisée

En Europe, l’adoption des VÉS est plus avancée, notamment en Allemagne où le climat politique reste favorable à la lutte contre les changements climatiques. Mais cette même Allemagne subit deux années consécutives de recul du PIB, et son industrie automobile — qui représente 5 % de l’économie nationale — peine à absorber la pression des coûts énergétiques élevés, des salaires élevés et des règlements rigoureux. Zipse souhaite que l’Union européenne ajuste ses objectifs environnementaux pour tenir compte des réalités industrielles. « Les objectifs politiques doivent refléter les réalités du marché, et aussi être viables pour les entreprises », affirme-t-il. Il espère que la révision des cibles européennes prévues d’ici 2030 et 2035 servira de levier pour adapter le système et soutenir la compétitivité des manufacturiers européens.

Le consommateur au cœur de la transition?

Au-delà du discours corporatif, une réalité demeure : les consommateurs, surtout en Amérique du Nord, demeurent hésitants face aux VE. Les enjeux d’autonomie, de prix et d’infrastructures de recharge freinent l’enthousiasme. Zipse plaide donc pour une approche de transition plus graduelle, moins dogmatique, et plus proche des besoins réels des automobilistes. Dans un contexte où même les constructeurs les mieux positionnés comme BMW expriment leurs inquiétudes, une chose devient évidente : atteindre la carboneutralité dans le transport exigera des compromis, de la flexibilité et une dose de réalisme politique.

Avec des renseignements de Inside EV’s

Le texte BMW croit que les règlementations pour les véhicules électriques mènent nulle part provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

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