Volvo EX30 2025 : amour et haine
Au début du mois de janvier dernier, j’ai eu l’occasion de faire l’essai du Volvo EX30, le petit nouveau VUS électrique de la firme d’origine suédoise.
Lorsque je sais que je vais avoir un véhicule Volvo à l’essai, je suis habité par des sentiments mitigés. D’une part, je trouve les approches de l’entreprise intéressante à plusieurs égards, mais en ce qui a trait à d’autres éléments, je suis plus appréhensif, disons.
Et c’est sans compter que sur le plan de la fiabilité, ce dont on a l’impression ces derniers temps, c’est que la compagnie amène sur le marché des véhicules qui ne sont pas prêts. Lors de notre essai du VUS EX90 lors de son lancement l’année dernière, nous avons rencontré, tout comme nos collègues, une multitude de problèmes, principalement reliés à la technologie du véhicule.
Et Volvo a le don de vouloir trop en faire. Par exemple, ces nouvelles clefs qui prennent la forme d’une carte de chambre d’hôtel. C’est inutile et compliqué pour rien. Bon, c’est dit.
Ainsi, avec un EX30 à ma disposition pour une semaine complète, je me demandais bien ce qui allait se produire. On a parfois l’impression d’ouvrir un sac à surprise avec un produit Volvo.
La fiabilité
Au cours de ma semaine d’essai, je dois l’avouer, je n’ai pas vécu de problème de fiabilité avec mon Volvo EX30. Cependant, plusieurs de mes collègues ont eu toutes sortes d’ennuis, que ce soit avec la réaction du rouage intégral et du travail des aides à la conduite, avec la connexion téléphonique ou encore avec la clef du véhicule, que ce dernier ne détecte pas toujours.
Rien de rassurant.
Puis, il y a cet écran central qui domine la présentation intérieure et qui comporte plus de commandes tactiles qu’il ne le faut. Même pour ouvrir le coffre à gant, il faut se rendre dans un menu. Idem pour les phares antibrouillard. En fait, il faut constamment naviguer dans les menus à l’écran pour effectuer des opérations qui prennent normalement un ou deux secondes avec un bouton bien placé. Là, notre attention est constamment tournée vers l’écran, ce qui ne fait qu’augmenter la distraction au volant.
Venant d’une compagnie qui a toujours fait de la sécurité son cheval de bataille, c’est plus que décevant.
Simplement pour cette expérience utilisateur derrière le volant, je ne recommanderai jamais un produit Volvo à un client qui n’est pas un féru de technologies. Je sais que ce genre d’approche peut plaire à certains, et que la compagnie mise là-dessus. Si ça vous plait, grand bien vous fasse, mais vous aurez été avertis que pour la convivialité, on repassera.
Et si seulement ce qu’on offrait était hyper fiable. Or, ce n’est pas le cas. Au lancement du EX90, j’ai eu l’impression qu’on nous amenait un produit qui n’était pas encore prêt. J’ai la même sensation concernant ce EX30. Même son de cloche du côté de Polestar ; trop de collègues qui ont vécu trop de problèmes avec des véhicules neufs pour qu’on puisse recommander les produits.
C’est dommage, vraiment, car au volant, ce EX30 livre la marchandise, spécialement dans le cas de la version à quatre roues motrices qui propose une puissance plus que généreuse (422 chevaux et 400 livres-pieds de couple) en regard du format et du poids du modèle. Le véhicule est très réactif et la répartition de ses masses fait qu’il est prévisible lorsqu’on le pousse un peu. Quant au confort, c’est très décent. Bien sûr, avec un empattement plus petit, c’est un peu sautillant sur certaines routes, mais on peut très bien vivre avec ça.
Consommation
Quant à la consommation, on s’en tire correctement là aussi. Lors de mon essai, où la température oscillait autour du point de congélation, je m’en suis tiré avec une moyenne de 26,3 kWh/100 km, ce qui est attendu par temps plus froid. Au lieu de profiter d’une autonomie de 402 km, ça tournait davantage autour de 288 à 302 km, selon la température.
Lors de la même semaine, un collègue faisait l’essai de la version à un seul moteur et à deux roues motrices. Sa moyenne s’est installée autour de 23 kWh/100 km.
Au risque de se répéter, le problème n’est pas là avec le Volvo EX30. Tout réside dans sa fiabilité, qui n’est pas, pour le moment, sa principale carte de visite.
Je serais très prudent comme consommateur avec ce produit et vous aurez deviné que si j’allais de l’avant, ce serait avec une location. La couverture offerte par la garantie est la seule chose qui me permettrait de dormir paisiblement le soir venu.
Conclusion
Par moment, on a l’impression que Volvo est sur la bonne voie. En d’autres occasions, on a le sentiment que la marque se dirige dans le champ. La vérité est probablement quelque part entre les deux.
Cependant, si la compagnie ne veut pas brûler la crédibilité qui lui reste, elle devra offrir des produits qui vont se montrer plus rassurants sur le plan de la fiabilité. Ça semble un peu trop aléatoire par les temps qui courent.
Le texte Volvo EX30 2025 : amour et haine provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile
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