Et si carlos Ghosn devenait le nouveau sauveur de Stellantis
Carlos Ghosn, l’homme providentiel pour remplacer Carlos Tavares chez Stellantis ?
Carlos Tavares quitte Stellantis, et l’industrie automobile retient son souffle. Qui pourrait remplir les chaussures de cet architecte du succès post-fusion PSA-FCA ? Une réponse inattendue émerge : Carlos Ghosn. Oui, le Carlos Ghosn, l’homme qui a transformé des entreprises moribondes en titans mondiaux, quitte à provoquer des émeutes dans les conseils d’administration. Une idée folle ? Peut-être. Brillante ? Absolument.
Un passé garant de l’avenir
Depuis son arrestation au Japon en novembre 2018, les affaires chez Nissan sont en chute libre. Il voit la fusion de Nissan-Honda comme une catastrophe en devenir. Oublions un instant qu’il soit assigné à résidence au Liban et assumons qu’il puisse se sortie de cette situation. Il est surement la personne la plus qualifiée pour sortir Stellentis de ce mauvais pas financier.
Le CV du sauveur
Si l’on cherche un successeur à la hauteur des défis colossaux auxquels Stellantis fait face – électrification massive, rivalité asiatique et pressions réglementaires – Ghosn est l’homme de la situation. Rappelons-nous son parcours.
- Chez Michelin, il a redressé une entreprise en crise, en réorganisant les opérations et en coupant dans le gras.
- Chez Nissan, il a ressuscité un constructeur en quasi-faillite, grâce à des économies drastiques, des alliances stratégiques et une vision claire.
- Chez Renault-Nissan, il a bâti une alliance révolutionnaire, prouvant sa capacité à jongler avec des cultures et des intérêts divergents.
Ses surnoms, Le Cost Killer et Le Tsar de l’automobile, ne sont pas usurpés. Là où Ghosn passe, les profits repoussent. Stellantis, avec ses 14 marques et ses défis structurels complexes, est un terrain de jeu sur mesure pour cet homme-orchestre de l’industrie.
Une rivalité historique
Mais Ghosn chez Stellantis, c’est aussi un clin d’œil à une rivalité fascinante. Carlos Tavares, ancien protégé de Ghosn chez Renault, s’était taillé une réputation de gestionnaire rigoureux et discret, en contraste avec le style flamboyant de son mentor. Leur collaboration a pris fin lorsque Tavares a décidé de voler de ses propres ailes, refusant de rester dans l’ombre d’un patron omniprésent.
Ironie du sort : le départ de Tavares de Stellantis pourrait ouvrir la voie à son ancien mentor. Ce serait une revanche savoureuse pour Ghosn, qui pourrait démontrer que, malgré les scandales, il reste le maître incontesté des redressements d’entreprise.
Ghosn, l’homme du moment
Pourquoi Ghosn maintenant ? Parce que Stellantis a besoin d’un leader capable de faire face aux tempêtes avec audace. Tavares a été un gestionnaire exemplaire, mais Ghosn apporte quelque chose de plus : une aura de titan industriel, capable de mobiliser actionnaires et employés dans une vision commune.
Il excelle dans les grands mouvements stratégiques : réduction des coûts, alliances audacieuses, et remodelage d’entreprises en crise. Et si Stellantis doit se réinventer pour dominer l’ère électrique, qui mieux que l’homme qui a fait de Nissan un pionnier des véhicules électriques avec la Leaf ?
Les risques d’un retour de Ghosn
Bien sûr, Ghosn n’est pas une solution sans risques. Son passé récent – évasion spectaculaire du Japon, controverses financières et critiques de son style autocratique – pourrait refroidir certains investisseurs. Mais dans un monde où les PDG sont jugés sur leurs résultats, Ghosn a prouvé qu’il pouvait livrer la marchandise.
Conclusion :
Stellantis, face à son avenir incertain, peut jouer la carte de la sécurité ou celle de l’audace. Ghosn représente cette dernière. Charismatique, controversé, mais indéniablement compétent, il pourrait transformer Stellantis en une véritable machine de guerre industrielle. Reste à voir si les actionnaires auront le courage de relâcher ce fauve dans l’arène.
Le texte Et si carlos Ghosn devenait le nouveau sauveur de Stellantis provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile
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