Mercedes AMG GT 2024

À plus de 250 000 $, vous ne serez pas surpris d’apprendre que l’AMG GT est un modèle d’exception. Le V8 4,0 litres turbo sous le capot est un monstre de performance. Mais, à la fin de notre essai d’une semaine, il nous restait un petit goût d’amertume dans la bouche que nous avons mis un certain temps à comprendre.

Une base connue

La deuxième génération partage désormais la plupart de ses fondations avec la décapotable SL et prend donc des proportions plus généreuses, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose. Elle a grandi dans presque toutes les dimensions, et bien qu’elle reste toujours une bête de plaisir, l’expérience de conduite a évolué. Alors que la première GT se moulait littéralement au conducteur, la nouvelle

Un gabarit en plein essor

L’ancienne GT s’enveloppait littéralement autour du conducteur, mais cette Allemande semble avoir succombé aux tentations des bratwursts au fil des générations. La nouvelle GT est plus longue de 17 cm, plus large de 4,5 cm et plus haute de 6,6 cm que son prédécesseur. Elle a également pris du poids, avec 248 kg de plus que le modèle de base précédent, atteignant désormais les 1925 kg. Un poids difficile à justifier pour une voiture de sport, même aussi performante. C’est vrai qu’il y a certains avantages à cette nouvelle stature. L’habitacle est moins compact et offre désormais suffisamment d’espace pour un siège arrière optionnel de style Porsche 911 pratique pour un surplus de bagages. Le coffre passe de 283 à 311 litres, et peut même atteindre 680 litres avec la banquette arrière rabattable, sans frais supplémentaires. Un espace surprenant pour une voiture de ce type.

On passe en 4 roues motrices

L’embonpoint passe aussi en 2024 par le choix d’une transmission intégrale. Bien qu’elle n’ait jamais été proposée sur la première génération, elle est désormais de série, tout comme la direction de l’essieu arrière. Sous le capot, le V8 biturbo de 4,0 litres développe toujours 577 chevaux et 590 lb-pi de couple, comme sur la SL63, et il est couplé à la même transmission automatique à neuf rapports. L’ajout de toute cette technologie dans la conduite se traduit par une tenue de route qui transcende les lois de la gravité. En plus de vous amener dans un tonnerre mécanique de 0 à 100 km/h en 3 secondes tout juste, la voiture prend une courbe comme si vous étiez sur un rail. Il faut toutefois s’habituer à l’accélérateur qui semble monter sur un bloc en ciment. Les réactions des turbos sont aussi brutales que soudaines. Il faudra aussi vous faire à l’inconfort constant de la suspension très sèche, même en mode confort. Si la route que vous fréquentez n’est pas du calibre d’une table de billard, votre dos prendra les coups. Disons qu’à notre 3e journée, nous avions appris à gérer l’accélérateur et à faire un peu de slalom entre les imperfections de la route pour ménager la colonne vertébrale. Il faut aussi apprendre à gérer le caractère fougueux de la bête. Si l’accélérateur n’est pas enfoncé avec modération, vous allez constamment vous écrasez dans le fond de votre siège, ce qui admettons le, n’est pas désagréable en soi.

Comportement routier et sensations contrastées

La direction est également plus lourde que l’ancien modèle, et la suspension déjà limite en mode confort, devient inconfortable en mode sport et nous n’avons pas encore abordé les mode sport + et Race. Cependant, la vraie déception dynamique vient de la boîte automatique à neuf rapports qui est la même que la SL. C’est un peu comme si vous donniez une paire de sandale à André De Grasse pour courir un 100 mètres. Un peu lente à régir à la mise en marche, elle devient violente une fois lancée. Mercedes par le passé avait des boîtes à rapports courts, plus sportives pour ses modèles AMG. On se demande pourquoi cette approche n’a pas été privilégié dans ce cas-ci. Cela dit la performance demeure hors-norme. Vous allez atteindre 1,06 g dans les virages, avec une répartition du poids plus axée sur l’arrière, mais désormais, la balance est inversée avec 54 % du poids sur l’avant. Sentir l’avant tirer en sortie de virage est une expérience nouvelle.

Un habitacle à l’image de la SL

Sans surprise, la GT l’essentiel des éléments de la SL. La faible hauteur et les portes longues rendent l’entrée et la sortie un peu acrobatiques, mais cela fait partie du charme des sportives. Notre modèle à l’essai n’avait pas de banquette, mais un surplus d’espace pour un sac de plage ou deux. Il faut quelques minutes pour trouver une bonne position de conduite en raison du capot interminable devant. Heureusement, les caméras panoramique rendent le stationnement ou les manœuvres dans des espaces restreints relativement faciles.

Une techno à la hauteur

Vous avez droit à la plus récente version MBUX de la marque, calquer sur la SL. Tout est relié à l’écran tactile, et ce n’est pas le système le plus intuitif, alors prévoyez du temps pour vous y faire. Le système en soi est assez bon, mais il peut être lent à se charger au démarrage de la voiture. Le système de navigation du coupé AMG GT est impressionnant. L’écran large permet d’afficher une carte grande et facile à lire. Les indications tournant par tournant sont simples à entrer et faciles à suivre, et vous pouvez afficher la carte sur l’écran central ou sur le tableau de bord. Les commandes vocales permettent de faire des choses comme entrer des adresses ou rechercher des stations-service pour fournie en carburant ce goinfre de V8. L’AMG GT est équipée de la connexion sans fil Apple CarPlay et Android Auto. Il y a quatre ports USB-C et un chargeur sans fil, ce qui est plus que ce qu’offrent la plupart des coupés. Le système audio Burmester de série établit une référence pour la catégorie. Nous passerons sous silence les nombreuses aides à la conduite qui sont toujours redoutable d’efficacité chez Mercedes

Conclusion

La nouvelle AMG GT est à la fois aussi sauvage et plus civilisée que l’ancienne, ce que certains apprécieront et d’autres déploreront. Son espace intérieur accru et quelques mises à jour technologiques sont les bienvenues. Cette deuxième génération est bien plus vivable au quotidien que sa prédécesseure, mais elle son tempérament rebel.

Forces

Performance décoiffante,

allure diaboliquement séduisante

quatre roues motrices.

Faiblesses

Plus grande et plus lourde qu’avant,

transmission lente

Dieu que c’est cher

Le texte Mercedes AMG GT 2024 provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

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