Packard 250 Mayfair 1952

En mars et avril 2022, j’ai passé 35 jours en Californie pour photographier tout ce que je pouvais trouver sur la route, en prévision de la sortie d’un livre : Californie, le paradis des voitures anciennes. Ce dernier a été publié en avril 2023 aux éditions Saint-Jean et il est toujours disponible. Afin de vous le faire découvrir à petit feu, et vous donner envie de m’encourager en en faisant l’achat, je vais vous présenter au fil des prochaines semaines quelques-unes des voitures que l’on peut trouver à l’intérieur.

Pour cette première, un récit qui semble tiré d’Hollywood, une histoire qui s’est écrite sur une période de huit mois.

Si vous souhaitez un exemplaire, prière de me contacter au drufiange@auto123.com

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Si j’avais eu à dresser une liste des modèles que je m’attendais le moins à retrouver sur la route lors de ma chasse au trésor, une Packard des années 50 y aurait probablement figuré, et pour deux raisons. Pourtant. Et attendez de découvrir la suite de l’histoire incroyable qui nous fait voir le propriétaire de cette voiture.

Une belle surprise donc de trouver cette superbe Packard 250 Mayfair sur ma route. Et non pas une, mais deux fois. En effet, lors d’un retour à la maison, une amie qui voyageait avec moi, et qui avait le mandat de photographier tout ce qui ressemblait à une voiture ancienne, a immortalisé cette Packard alors qu’on la suivait. Son identification ne s’annonçait pas facile, car entre le postérieur d’éditions 1951 et 1952, les différences sont pratiquement nulles.

Deux jours plus tard, la chance m’a souri alors qu’en déambulant sur la route 101 à Oceanside, j’ai vu le même modèle, cette fois à sa sortie d’un stationnement. J’ai aussi établi un contact visuel avec le propriétaire qui n’était pas peu fier de voir son bolide être mitraillé par une lentille. Le petit sourire qu’il nous lance est évocateur. Le problème, c’est qu’on ne pouvait pas utiliser cette photo sans son consentement, puisqu’il est facilement identifiable. Huit mois plus tard, je me suis retrouvé dans le même coin pour le travail. Je me suis rendu au O’Reillys’ Auto Parts, espérant que notre propriétaire soit un habitué de la place. En montrant la photo à l’employé qui était sur place, il a simplement souri avant d’ajouter : « Bien sûr, c’est Manny ; il est toujours ici. Laissez-moi l’appeler. » Je n’en croyais pas mes oreilles. Mieux, dix minutes plus tard, Manuel Mancillas III est venu me rencontrer avec un autre de ses bolides, une Chevrolet Impala 1963. Quelle chance !

Quant à la qualité de sa Packard, vraiment, on ne peut qu’être en admiration. Son état nous laisse croire à une restauration datant de quelques années, mais le bolide a clairement passé du temps à l’atelier, comme en témoigne l’état impeccable de son chrome. Manuel venait de l’acquérir au moment où il a croisé mon chemin. La peinture qu’il a fait refaire était encore fraîche.

Si l’on se reporte au début des années 50, on découvre qu’il fallait débourser 3293 $ US (une deuxième source fait état de 3318 $ US) pour mettre la main sur ce superbe coupé. Il a été produit à raison de quelque 4200 exemplaires sur un total de 5201, les 1000 autres étant des versions décapotables (le ratio de 3959/1242 a aussi été trouvé). Qu’importe, cela fait du modèle aperçu une rareté.

Pour ceux que ça intéresse, cette Packard était servie avec un moteur 8-cylindres en ligne de 327 pouces cubes, lequel proposait 150 chevaux. Une transmission manuelle à trois rapports était d’office, mais une boîte automatique était livrable en option en échange de 189 $ US. C’est le cas avec cette version qui est à vendre, déjà. Notre propriétaire semble aimer la variété, lui qui possède aussi un troisième modèle. En parfaite condition, ce véhicule vaut 26 200 $ sur le marché. Parce que son intérieur a besoin de soin, un prix de 16 000 $ US ou 17 000 $ US nous semble plus approprié. C’est très raisonnable pour une beauté de la sorte.

Sous les palmiers

Packard ne produisait que 69 921 véhicules en 1952.

La compagnie occupait le 16^erang des constructeurs au chapitre des ventes.

En raison de la Guerre de Corée et des restrictions de matériaux, le chrome des modèles 1952 comprenait moins de nickel et se détériorait plus rapidement.

Le texte Packard 250 Mayfair 1952 provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

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