Mercedes-Benz GLE450e : quand Mercedes se branche
En matière de conservation d’énergie, on a souvent l’impression que l’industrie automobile carbure à la loi du moindre effort. Disons que le concept d’efficacité énergétique n’a que très rarement rimé avec « industrie automobile », dans l’histoire récente. Sauf que de temps en temps, un produit prend la route qui a plein de bon sens. C’est le cas du GLE450e de Mercedes-Benz.
Commençons par un avertissement : «plein de bon sens» vient avec un astérisque. Le GLE450e est la version hybride branchable du GLE tout court, un VUS intermédiaire de luxe qui coûte entre 90 000 $ et 120 000 $, selon les options que vous lui ajoutez. Il y a des groupes d’options qui vont dans tous les sens, y compris des éléments visuels inspirés d’AMG, à l’extérieur, aux sièges vibromasseurs, à l’intérieur. Bref, ça peut rapidement devenir un peu décadent. Mais ça, les constructeurs allemands nous y ont quand même habitué au fil des ans.
Ce qui a du bon sens à propos du GLE, c’est qu’on a trouvé juste la bonne combinaison d’électrique et de thermique pour produire un hybride branchable qui se comporte comme du monde. Mercedes-Benz recourt à un 4 cylindres turbo de 2 litres, auquel on a greffé un moteur électrique qui fait grimper sa puissance à 381 chevaux, et son couple à 479 livres-pied. C’est beaucoup. C’est probablement trop.
Mais on a jumelé tout ça à une boîte automatique à 9 rapports et au rouage intégral 4Matic et ça donne un véhicule qui est très habile pour se déplacer aussi bien en ville que sur l’autoroute. Et surtout : il se déplace à peu près tout le temps en mode purement électrique, étant donné que son autonomie est d’environ 75 kilomètres par charge, ce qui est un peu au-dessus de la moyenne des hybrides branchables.
Avec une borne à la maison ou au travail, ça permet de n’avoir besoin de l’essence que de temps en temps. Durant mon essai, je ne l’ai pas branché la fin de semaine où j’ai dû faire un aller-retour entre Montréal et Dunham. Sa consommation moyenne est demeurée sous les 3 litres aux 100 kilomètres.
C’est du super, mais à 3 litres aux 100 km, c’est un peu moins grave, disons.
Ce qui est étrange, c’est qu’on dirait que Mercedes-Benz ne veut pas vendre de GLE450e. Il affiche une consommation moyenne entre 9 et 10 l/100 km. Peut-être que vous atteindrez une consommation comme celle-là si vous remorquez, ce que le GLE hybride branchable permet, à hauteur de 3500 kilos.
Mais bon. Ça en fait un secret assez bien gardé, en somme. Si vous magasinez un VUS de luxe, ce que beaucoup de gens font, ajoutez ce modèle à votre liste d’achat, vous pourriez être surpris.
Surtout que, contrairement aux GLA et CLA, dont on a déjà parlé dans le passé, le GLE ne saborde pas trop la tradition de la marque allemande, du côté de l’habitacle notamment. Les sièges sont confortables, la finition est juste assez luxueuse, ça a l’air d’un VUS de 100 000 $…
Il y a évidemment le système multimédia MBUX, auquel il faut s’habituer, mais il vient avec CarPlay et Android Auto sans fil, ce qui le rend un peu moins compliqué à gérer.
Chez Mercedes-Benz Canada, on se flatte d’être un des pays dans le monde où la division AMG vend le plus de véhicules. Dans la gamme, on trouve pas moins de deux versions AMG du GLE. Les deux, vous l’aurez compris, sont complètement délirantes, avec un comportement routier et une puissance complètement exagérés quand on considère le réseau routier du Québec.
Dans ce contexte, et pour un prix qui n’est pas plus élevé, le GLE450e devrait intéresser tous ces gens qui recherchent un modèle Mercedes-Benz un peu plus exclusif. C’est une très belle technologie qu’il y a sous son capot…
Le texte Mercedes-Benz GLE450e : quand Mercedes se branche provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile
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