Ferrari 296 GTB

Maranello, Italie- Si vous proposez à un amateur de performances l’essai d’une voiture hybride branchable, vous ne verrez pas beaucoup d’enthousiasme sur son visage. Si vous lui dites que c’est une Ferrari, vous capterez son intérêt. Cinq minutes et vous serez conquis. Nous avons eu l’occasion de faire pas moins de 16 tours du circuit de Fiorano à Maranello pour voir de quoi était capable cette sportive de nouvelle génération.

Un V6 qui a le cœur gros comme un V12

Outre la Dino (sur laquelle le mot Ferrari n’était pas inscrit) la 296 est la première sportive à moteur V6 de la marque au cheval cabré. Le petit V6 de 3,0 avec un angle de 120 degrés est très compact et placé très bas. Deux turbos s’intègre en son centre pour une plus grande efficace. Ce moteur à lui seul produit 654 chevaux. On ajoute une couche avec un moteur électrique de 122 kW couplé à une petite batterie de 7,45 kWh. La puissance totale grimpe alors à 819 chevaux. Si vous insistez pour en faire une voiture électrique, vous avez une autonomie de 25 km, selon Ferrari. Toute cette puissance passe par une boîte à double embrayage à huit rapports. Malgré le fait que seulement les roues arrière sont mises à contribution, le 0-100 km/h se fait sous la barre des trois secondes.

Une puissance inépuisable

En général, les voitures de performances qui dépassent les 600 chevaux demandent des talents de pilotes aguerris. Dans le cas de la 296, la prise en main est intuitive et la maîtrise est facile, très facile. Les instructeurs assis à notre droite nous ont même encouragé à utiliser les modes Race et CT OFF. Je n’ai pas poussé jusqu’à utiliser ESC OFF. Le plus surprenant est que même lorsque l’électronique veille au grain, la voiture reste très alerte et éveillée. Sur le circuit de 2,9 km de Fiorano, la 296 se conduit presque comme une moto tellement elle est réactive. Les huit rapports s’enchaînent sans réduction perceptible de la puissance, la voiture n’hésite jamais, ne laisse jamais transparaître la moindre hésitation. Beaucoup de voitures sont capables d’accélérer rapidement, mais peu de voitures ont de la puissance à tous les régimes. Dès que vous remettez les gaz, le mélodique V6 répond instantanément et son châssis vous enveloppe comme un partenaire de danse. La voiture vous parle à travers son volant, son châssis. Même à régime très élevé, vous avez une assurance au volant qui dépasse le raisonnable. En mode Race, les réflexes s’aiguisent, la voiture réagit plus vite, les accélérations donnent le frisson, mais la 296 s’accroche fermement au bitume. J’ai l’impression que cette Ferrari est capable de prendre des décisions beaucoup plus vite que moi et anticipe mes intentions. Elle n’est pas seulement rapide ou amusante ou cool, elle est carrément amicale. Elle aime jouer.

Confort minimaliste

À l’intérieur, la 296 est un exercice de minimalisme élégant. Le tableau de bord présente une interface entièrement numérique dérivée de la SF90. Les sièges et les différentes surfaces intérieures de la GTB sont recouverts d’un cuir italien qui souligne le côté luxueux du coupé. Ses commandes excessives constituent un cauchemar ergonomique. Pour le reste, La console centrale contient un levier de vitesse à bouton poussoir inspiré des anciennes boîtes de vitesses manuelles à grille de Ferrari. La console centrale comporte également un petit compartiment pour ranger la clé de contact. Un affichage tête haute est également discrètement intégré dans la partie supérieure du tableau de bord. La seule chose qui vient briser cette harmonie est le volant très chargé et complexe à l’image des autres modèles Ferrari.

Conclusion

Le prix de départ de la Ferrari 296 GTB est de 312 986 dollars, celui de la 296 GTS de 364 650 dollars. Vous devez ajouter beaucoup d’options pour avoir un modèle intéressant ce qui fait grimper le prix très rapidement. Mais cette Ferrari est la plus amusante, la plus puissante et la plus facile à conduire que nous ayons essayé. Nous employons rarement le mot formidable, mais la 296 mérite ce vocable.

Forces

  • Performances époustouflantes
  • Confort surprenant
  • Facilité de conduite

Faiblesses

  • Ergonomie complexe
  • Direction à peine perfectible
  • Démarrage de la voiture forcément silencieux…

Quelques tours de piste de Fiorano

https://youtu.be/Q8fXWZQiOTA

Le texte Ferrari 296 GTB provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile

Lire la suite sur Annuelauto.ca

 

Autres articles de Benoit Charette:

Nissan réduit sa production de 17 % aux États-Unis

Nissan a annoncé qu'elle allait réduire sa production de 17 % aux États-Unis d'ici mars 2025, en réponse à la baisse des ventes mondiales et à une situation financière de plus en plus préoccupante. Cette décision touche principalement…

Nissan lutte pour sa survie et a un an pour trouver une solution

Nissan : Un Avenir Incertain Le constructeur automobile japonais Nissan se trouve dans une position critique, luttant pour sa survie face à une crise financière de grande ampleur. Selon des responsables internes, la marque aurait seulement…

Cadillac annonce la fin du XT4

Le Cadillac XT4 tire sa révérence, laissant un vide à l’entrée de la gamme de véhicules à moteur à combustion interne de la marque. Ce vide pourrait être comblé dès le mois prochain par l’Optiq, un VUS électrique plus petit, déjà…

Merci à notre partenaire Benoit Charette pour sa contribution à Canada Motor Jobs