BMW X7 M60i ou BMW X5 50e : un choix déchirant, mais facile
Si vous êtes à la recherche d’un VUS de luxe de taille intermédiaire, ce n’est pas le choix qui manque sur le marché. Même que chez certains constructeurs, on retrouve plus d’un modèle, certains étaient un peu plus massifs afin d’offrir plus d’espace aux occupants de la troisième rangée, ainsi qu’un volume de chargement plus généreux.
Il est conséquemment facile de s’y perdre.
Chez BWM, on retrouve deux produits qui offrent sensiblement les mêmes avantages à leurs acheteurs, à la différence que l’un d’entre eux est simplement plus gros… et plus cher. Je fais bien sûr référence au X7, en comparaison avec le X5. J’oublie volontairement cette chose qu’on appelle le X6, cette version coupée et plutôt inutile du X5. J’ai eu l’occasion de prendre le volant, de façon successive, d’un X7 M60i, puis d’un X5 50e (hybride rechargeable). La comparaison a été inévitable, d’autant plus que lors de mes deux semaines d’essais, j’ai sensiblement eu les mêmes parcours à effectuer, nommément trois aller-retour au Salon de l’auto de Montréal avec chacun des modèles.
Alors, est-on mieux avec un X7 M60i ou un X5 50e ?
L’expérience au volant
Au volant, on se plaît avec les deux VUS. Ce qui impressionne avec le X7, c’est son incroyable douceur de roulement. Si le confort est excellent à bord du X5, il passe à un niveau supérieur avec le X7. On pourrait croire que c’est en raison du poids, mais la différence est négligeable entre les deux, alors que le X5 hybride rechargeable fait osciller la balance à 2528 kg, le X7 M60i à 2600 kg. C’est plutôt la différence d’empattement et les réglages du châssis qui favorisent la douceur du X7. La distance entre le centre de ses roues avant et arrière est de 3105 mm ; elle est de 2975 avec le X5. Il est vrai, aussi, que la version à cordon du X5 ne profite pas de la suspension adaptative que l’on retrouve avec le X7. Bref, avantage au plus gros des deux.
La relative agilité du X7 est aussi impressionnante, alors qu’on a l’impression de conduire un VUS plus compact derrière son volant. Cependant, en sautant du X7 au X5, la différence de maniabilité est probablement la première chose que j’ai ressentie. Le X5 est plus nerveux, plus réactif, et un tantinet plus intéressant à conduire. Il propose aussi une meilleure visibilité de l’intérieur, un élément de sécurité qui n’est pas à négliger lorsqu’on se trouve dans la circulation lourde.
L’espace intérieur
Si vous invitez souvent des gens à utiliser la troisième rangée, le X7 va évidemment représenter un choix plus logique. Alors qu’on est plus à l’étroit une fois assis dans celle du X5, l’expérience est moins désagréable avec celle du X7, principalement parce qu’on dispose de plus d’espace pour les jambes. Si, en revanche, c’est un espace de chargement généreux que vous cherchez, sachez que vous serez comblés avec le X5, dont le volume derrière la deuxième rangée est de 500 litres (il est de 1720 derrière la première). Notez qu’on en perd un peu avec cette variante hybride rechargeable, car les chiffres sont de 650 et 1870 litres, respectivement, avec un X5 régulier.
Avec le X7, c’est aussi de 650 litres derrière la deuxième rangée, alors que c’est de 2120 litres derrière la première. Vous pouvez constater vous-même où se trouvent les différences et les avantages. À vous de voir, selon vos besoins.
Puissance et consommation
Côté puissance, on est bien servi par les deux modèles. La version hybride enfichable du X5 propose, grâce à son 6-cylindres biturbo de 3,0 litres et à l’apport de son moteur électrique, 483 chevaux et 518 livres-pieds de couple, ce qui autorise un 0-100 km/h en 4,8 secondes. Avec le X7, le V8 biturbo de 4,4 litres crache 532 chevaux et 553 livres-pieds de couple, pour un temps de 4,7 secondes à la même mesure d’accélération. Très comparable, donc.
Là où l’on retrouve un monde de différence, c’est bien sûr à la pompe. J’ai parcouru 562 km avec le X7 et ma semaine s’est soldée par une moyenne de 11,8 litres aux 100 kilomètres, et une facture de 125 $. Avec le X5, parce que j’ai pu faire environ la moitié de mon trajet de 575 km en mode tout électrique, j’ai terminé la semaine avec une moyenne de 4,6 litres aux 100 km… et un trou de 40 $ dans mon budget. On vous dira que l’acheteur d’un produit BMW n’est pas trop préoccupé par la cote de consommation de son modèle. Si c’est vrai financièrement, cela ne veut pas dire qu’il souhaite dépenser inutilement pour du carburant. On parle d’une différence significative entre les deux modèles, quand même.
Le mode électrique
BMW a bonifié son offre avec la version enfichable de son X5, qui est passé de la nomenclature 45e à 50e. Ce qu’on a gagné, c’est de l’autonomie. Elle est passée de 50 à 63 kilomètres. En raison des conditions hivernales, elle était un peu moindre lors de mon essai ; entre 55 et 58 km s’affichaient au tableau de bord avant chacun de mes déplacements. J’ai réussi, lors d’un de mes parcours, à rouler 62,5 km en mode tout électrique. Ça commence à être intéressant. Évidemment, on conduit tellement différemment lorsqu’on veut maximiser le rendement. De plus, la puissance est limitée, tout comme la vitesse maximale, ce qui met un frein sur nos ambitions. N’ayez crainte, si l’on a besoin de puissance, le système bascule en mode hybride et toute la cavalerie se déchaîne. Et plus on roule, plus on récupère des kilomètres électriques, que l’on peut utiliser à sa guise.
Conclusion
On est en face de deux modèles intéressants, c’est une évidence. Cependant, à moins d’avoir absolument besoin d’un X7 pour son espace, on peut très bien se contenter du X5, surtout que cette version rechargeable permet de réaliser des économies importantes à la pompe. Le X5 50e s’affiche à 90 500 $, alors que le X7 M60i exige un déboursé de 132 000 $.
Pour l’ensemble de son œuvre, j’irais avec le X5.
Le texte BMW X7 M60i ou BMW X5 50e : un choix déchirant, mais facile provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile
Autres articles de Benoit Charette:
Merci à notre partenaire Benoit Charette pour sa contribution à Canada Motor Jobs